La Chine a annoncé ce 18 avril 2023 une nette accélération de sa croissance économique au premier trimestre (+4,5% sur un an), grâce au redémarrage de l’activité depuis la levée des restrictions sanitaires anti-Covid, début décembre 2022.
Ces mesures sanitaires, qui comprenaient quarantaines obligatoires, confinements à répétitions, tests PCR et restrictions aux déplacements, ont pris fin le 7 décembre 2022. Depuis leur mise en place en 2020, elles impactaient durement l’économie en raison du climat d’incertitude et des désagréments causés dans le quotidien des Chinois et des entreprises.
Une fois levée, l’activité a pu repartir au premier trimestre en dépit d’un « environnement international difficile et complexe », a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS). Des analystes interrogés par l’AFP anticipaient un rebond plus modéré (3,8%).
C’est la première fois depuis 2019 qu’un trimestre complet est évalué sans l’impact de restrictions sanitaires, ont expliqué les économistes interrogés par l’Agence France Presse. D’un trimestre à l’autre, la croissance de la Chine est en hausse de 2,2%, après une stagnation sur la période octobre-décembre.
Le chiffre officiel de la croissance en Chine est toujours scruté de près, en raison du poids de la deuxième économie mondiale. La Chine vise 5% de croissance en 2023, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre, a averti le Premier ministre chinois, Li Qiang.
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Les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont confirmé leur reprise en mars (10,6% sur un an). Elles avaient connu quatre mois de contraction fin 2022, avant de rebondir en janvier-février cumulés (3,5%). Ces dernières semaines, les Chinois recommencent à consommer, en allant dans les restaurants et en prenant le train ou l’avion, contribuant à relancer les services.
De son côté, la production industrielle s’est affichée le mois dernier en hausse de 3,9% sur un an, contre 2,4% en janvier-février. Le taux de chômage s’est lui établi à 5,3% en mars contre 5,6% un mois plus tôt.
L’an dernier, le PIB du géant asiatique avait progressé de 3%, loin de l’objectif officiel de 5,5%, et l’un des rythmes les plus faibles depuis quatre décennies.
