L’administration Joe Biden continue de resserrer la pression sur le secteur chinois de la haute technologie. Étant une idée fixe, ses architectes ignorent l’évident effet boomerang qui fait souffrir les États-Unis. Mais cela nuit tellement aux entreprises américaines que les principaux fabricants de puces américains ne peuvent plus rester silencieux.
Les directeurs généraux d’Intel, Qualcomm et Nvidia se sont réunis le 17 juillet à Washington pour rencontrer les hauts responsables de l’administration Biden, dont le secrétaire d’État Antony Blinken et la secrétaire au Commerce Gina Raimondo, afin de discuter de la manière de garantir que la politique agressive de l’administration n’exclut pas ces sociétés de puces américaines du lucratif marché chinois.
Cela va de pair avec l’association américaine de l’industrie des semi-conducteurs appelant l’administration Biden à « s’abstenir de nouvelles restrictions » sur les ventes de puces à la Chine et exhortant l’administration à permettre « à l’industrie d’avoir un accès continu au marché chinois, le plus grand marché commercial mondial pour les semi-conducteurs de base« . L’année dernière, la Chine a représenté 180 milliards de dollars d’achats de semi-conducteurs, soit environ un tiers du total mondial de 555,9 milliards de dollars, et elle est restée le plus grand marché unique, selon la SIA (Semiconductor Industry Association).
L’énorme marché chinois en croissance a été essentiel pour l’industrie américaine de la fabrication de puces, étant donné que les ventes là-bas permettent aux entreprises américaines de financer des niveaux élevés d’investissement dans la recherche et le développement aux États-Unis, d’où proviennent une technologie et des produits supérieurs, ce qui à son tour renforce le leadership américain en matière de technologie.
Cependant, « des mesures répétées … pour imposer des restrictions trop larges, ambiguës et parfois unilatérales risquent de diminuer la compétitivité de l’industrie américaine des semi-conducteurs, de perturber les chaînes d’approvisionnement, de provoquer une incertitude importante sur le marché et de provoquer des représailles croissantes de la part de la Chine« , a déclaré la SIA dans un communiqué.
L’appel à l’administration Biden de renoncer à de nouvelles restrictions technologiques sur la Chine intervient alors que la Maison Blanche prévoit une nouvelle série de restrictions sur les exportations de puces vers la Chine, intensifiant encore son offensive contre les secteurs des semi-conducteurs, de l’informatique quantique et de l’intelligence artificielle de la partie continentale de la Chine. Les États-Unis ont déjà imposé de vastes contrôles à l’exportation en octobre, rendant presque impossible pour les entreprises de vendre des puces, des équipements de fabrication de puces et des logiciels contenant la technologie américaine à la Chine.
De tels actes d' »hégémonie technologique« , qui violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce et menacent la stabilité des chaînes d’approvisionnement de l’industrie mondiale, risquent de compromettre tous les efforts que les deux pays ont déployés récemment pour stabiliser les relations sino-américaines. Ils vont également à l’encontre de l’affirmation de Biden selon laquelle les États-Unis n’ont pas l’intention de rechercher le « découplage » de la Chine, d’arrêter le développement économique de la Chine ou de contenir la Chine. Dans un monde interdépendant, aucun pays ne sortira gagnant de la politisation et de la militarisation du commerce et de la technologie.
Source : https://global.chinadaily.com.cn/a/202307/19/WS64b7d475a31035260b817594.html
