Lors d’une émission de 60 Minutes diffusée sur la chaîne CBS, le président américain Joe Biden a évoqué la rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant chinois, Xi Jinping.
Les américains craignent que la guerre de la Russie en Ukraine n’incite la Chine à attaquer l’île de Taiwan. Or la politique américaine depuis 1979 a été de reconnaître Taiwan comme faisant partie de la Chine, sans assurer d’une implication de l’armée américaine en cas d’attaque contre Taiwan. L’animateur de 60 Minutes, Scott Pelley, a demandé au président américain « que doit savoir le président chinois Xi de votre engagement envers Taïwan ? »
Joe Biden lui a alors assuré que « nous sommes d’accord avec ce que nous avons signé il y a longtemps », c’est-à-dire les trois communiqués conjoints sino-américains qui régentent les relations diplomatiques entre les deux pays.
Ce dernier a donc assuré « qu’il n’y a qu’une seule politique chinoise, et Taïwan porte son propre jugement sur son indépendance. Nous ne bougeons pas – nous n’encourageons pas leur indépendance. Nous ne sommes pas – c’est – c’est leur décision. »
Cependant, « est-ce que les forces américaines défendraient-elles l’île? » a demandé Scott Pelley. « Oui, si en fait il y a eu une attaque sans précédent », a assuré Joe Biden. « Donc, contrairement à l’Ukraine, pour être clair, monsieur« , a déclaré l’animateur, « les forces américaines, les hommes et les femmes américains défendraient Taiwan en cas d’invasion chinoise? ». « Oui », a répondu le président.
Cette prise de position n’est pas la première. Joe Biden semble s’éloigner de la politique américaine à l’égard de Taïwan, mais ces déclarations sont plus claires que celles qu’il a pu énoncé par le passé sur l’envoi de troupes américaines pour défendre l’île.
Après l’interview, un responsable de la Maison Blanche a déclaré que la politique américaine à l’égard de Taiwan n’avait pas changé. Officiellement, les États-Unis maintiennent une « ambiguïté stratégique« sur la question de savoir si les forces américaines défendraient Taïwan, mais le Taiwan Relations Act oblige les États-Unis à aider à équiper Taïwan pour se défendre.
« Le président a déjà dit cela, notamment à Tokyo plus tôt dans l’année. Il a également souligné que notre politique concernant Taïwan restait inchangée. C’est toujours le cas », a indiqué le porte-parole.
C’est d’ailleurs ce qui est arrivé au début du mois de septembre lorsque le Département d’État a annoncé une vente de 1,1 milliard de dollars d’équipements militaires à la démocratie insulaire.
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Cette vente « était en préparation depuis un certain temps précisément parce que nous nous attendions à ce qu’il soit nécessaire alors que la Chine augmentait sa pression sur Taïwan », a déclaré le porte-parole du département d’État, Vedant Patel, à propos de la vente d’arme à Taiwan.
« Nous avons et nous continuerons d’être responsables, stables et résolus et de garder nos lignes de communication ouvertes avec Pékin, mais nous continuerons également à soutenir Taïwan de manière cohérente – de manière cohérente avec notre politique », a assuré le porte-parole.
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Dans une série de tweets, le porte-parole de l’ambassade de Chine, Liu Pengyu, a déclaré que l’accord « envoie de mauvais signaux aux forces séparatistes de l' »indépendance de Taiwan » et met gravement en péril les relations sino-américaines ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taiwan. La Chine s’y oppose fermement ».
