Des responsables de la Chine, de l’Inde, de l’Arabie saoudite et des nations riches du Groupe des Sept vont participé le 17 février à une première réunion virtuelle d’une nouvelle table ronde sur la dette souveraine.
Selon les sources de l’agence de presse, Reuters, des responsables des pays ayant demandé un traitement de leur dette dans le cadre commun du Groupe des 20 seront présents, tels que l’Éthiopie, la Zambie et le Ghana, ainsi que des pays à revenu intermédiaire tels que Singapour, le Suriname et l’Équateur, qui font face à leur propre crise de la dette.
La réunion sera coprésidée par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Inde, l’actuel chef de file des responsables financiers du Groupe des 20. Elle intervient avant que les responsables financiers du G20 ne se réunissent à Bengaluru, en Inde, du 23 au 25 février, avec une réunion en personne de la table ronde prévue le 25 février. Le Brésil, qui dirigera le G20 l’année prochaine, y participe également, selon l’une des sources de Reuters.
La table ronde comprendra le Club de Paris des créanciers officiels et des participants du secteur privé – l’Institute of International Finance (IIF) et deux institutions financières du secteur privé qui ont demandé à ne pas être identifiées, a ajouté la source.
Cette table ronde a été mise en place afin d’accélérer les discussions, jugées trop lentes, sur l’allègement de la dette de la Zambie, qui a demandé de l’aide pour la première fois il y a deux ans.
Les organisateurs affirment que la table ronde devrait aider à résoudre les questions de principe, notamment les dates butoirs pour le traitement de la dette. Les échanges ne devraient pas se concentrer sur la Zambie ou d’autres cas individuels, mais sur un panel plus élargi.
Les responsables du G7, du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale font depuis longtemps pression pour que des efforts plus rapides et plus larges soient déployés pour alléger la dette des pays lourdement endettées. ils souhaitent ainsi éviter des coupes dans les services sociaux pouvant déclencher des mouvements de contestation.
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La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et d’autres responsables du G7 considèrent la Chine, désormais le plus grand créancier souverain du monde, comme le principal acteur de cette situation et attendent un travail plus rapide sur le traitement de la dette. Ils font également pression pour que les membres du G20 s’entendent sur l’élargissement du cadre commun aux pays à revenu intermédiaire.
Les appels répétés de la Chine pour que la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement participent à la réduction de la dette seront également à l’ordre du jour – une proposition rejetée par les responsables américains, qui font valoir que ces créanciers proposent déjà des prêts et des subventions hautement concessionnels aux pays en crise.
Le FMI estime que 60% des pays à faible revenu sont en situation de surendettement ou proches de l’être, ainsi que certains pays à revenu intermédiaire, mais Katarina Georgieva, patronne de l’institution, a déclaré qu’elle ne pensait pas que le monde était confronté à une crise systémique de la dette avec des risques de contagion.
Elle a déclaré qu’elle constatait une plus grande volonté de la Chine d’accepter un rééchelonnement de la dette ou une modification des taux d’intérêt, bien que les responsables de Pékin restent sceptiques quant aux réductions réelles de la dette.
« Bien sûr, il est préférable que la réduction de la dette se fasse en amont, non pas par un reprofilage mais par une … décote », a-t-elle déclaré, ajoutant que le FMI poursuivait ses discussions avec la Chine en tant que créancier sur l’importance pour les pays d’être réellement en mesure d’assurer le service de leur dette.
