samedi, avril 19

La Chine offre des primes pour la capture d’agents de la NSA

Trois membres de la NSA, l’un des principaux services de renseignement des États-Unis, sont suspectés d’avoir mené des cyberattaques contre les Jeux asiatiques d’hiver en février dernier.

La Chine a annoncé le 15 avril offrir des «primes» pour la capture de trois «agents secrets» présumés de la NSA américaine, suspectés d’avoir mené des cyberattaques contre les Jeux asiatiques d’hiver en février dernier.

L’Agence américaine de sécurité nationale (NSA) est spécialisée dans l’écoute et le cyber-espionnage. Les autorités chinoises avaient déclaré début avril avoir enregistré plus de 270.000 cyberattaques venues de l’étranger contre les systèmes de l’événement sportif.

Dans un communiqué, la police de Harbin (nord-est de la Chine) a indiqué avoir émis des avis de recherche contre trois «agents secrets» de la NSA. Ces personnes, identifiées comme étant « Katheryn A. Wilson, Robert J. Snelling et Stephen W. Johnson », sont accusées d’avoir mené des cyberattaques contre les Jeux asiatiques d’hiver, organisés à Harbin en février 2025.

Des données sensibles usurpées

Des enquêtes menées par des équipes techniques chinoises ont révélé que les cyberattaques étaient issues du Bureau des opérations d’accès sur mesure (Tailored Access Operations) de la NSA. Pour dissimuler l’origine de ces attaques et sécuriser ses cyber-armes, le bureau a utilisé diverses organisations écrans associées pour acheter des adresses IP de divers pays et a loué de manière anonyme des serveurs situés dans des régions comme l’Europe et l’Asie, selon l’agence de presse, Xinhua.

Une enquête a révélé que « la NSA avait axé ses cyberattaques pré-événement sur des systèmes critiques des Jeux asiatiques d’hiver, dont l’enregistrement, la gestion des arrivées et des départs et les plateformes d’inscription aux concours, d’après les autorités. Ces systèmes, essentiels aux opérations pré-événement, stockaient d’importantes quantités de données personnelles sensibles des individus liés aux jeux », selon les autorités policières de Harbin.

Ces systèmes «contenaient des données sensibles sur les participants» et «la NSA cherchait manifestement à voler les informations privées des athlètes», a-t-elle souligné.

Le communiqué indique également qu’à partir du 3 février 2025, « date coïncidant avec le premier match de hockey sur glace, les cyberattaques de la NSA ont connu un pic, ciblant en premier lieu les systèmes opérationnels importants, tels que les plateformes officielles d’informations de l’événement ».

Une prime pour toute information

La police de Harbin a annoncé offrir des «primes» à toute personne fournissant des «pistes utiles» ou «contribuant à la capture des suspects».

De plus, « les équipes techniques ont aussi dévoilé des preuves impliquant l’Université de Californie et l’Institut polytechnique et Université d’Etat de Virginie (Virginia Tech) dans la campagne en ligne coordonnée à l’encontre des Jeux asiatiques d’hiver », d’après les autorités de Harbin.

Selon le communiqué, les agents de la NSA ont également ciblé des entreprises chinoises, dont le géant privé chinois des télécoms Huawei, placé sous sanctions américaines depuis 2019 au nom de la sécurité nationale.

Les États-Unis et la Chine s’échangent régulièrement des accusations d’espionnage.

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