Des scientifiques militaires chinois ont créé « un simple algorithme » permettant aux missiles chinois de ne jamais se faire intercepter par les défenses les plus sophistiquées du monde.
Les États-Unis pourraient être totalement vulnérables face aux missiles hypersoniques de la Chine, selon les informations révélées par le South China Morning Post. Ainsi, des scientifiques de l’armée chinoise ont mis au point une technologie basée sur « un simple algorithme« , qui serait capable de déjouer les systèmes d’interception de missiles hypersoniques les plus sophistiqués du monde.
Cette avancée technologique pourrait donner à la Chine un avantage sérieux dans tout conflit potentiel impliquant l’utilisation d’armes hypersoniques. D’autant plus que les capacités réelles des armes hypersoniques chinoises et leur aptitude à échapper aux systèmes de défense antimissile américains ne sont pas connues du public.
Il s’agit surtout des armes hypersoniques chinoises à tête chercheuse utilisent des capteurs infrarouges pour se diriger vers une cible mobile, telle qu’un navire de guerre. Ces mêmes capteurs peuvent aussi être utilisés pour identifier et suivre un missile intercepteur et ainsi l’éviter.
Selon le journal Capital, l’évasion des systèmes de défense antimissile reste complexe car les détecteurs de chaleur des armes hypersoniques chinoises voient les missiles intercepteurs que d’un point de vue limité, ne fournissant pas suffisamment d’informations pour déterminer avec précision la position de l’intercepteur.
Des chercheurs dirigés par l’ingénieur Zhang Xuesong de l’université d’ingénierie de l’information de la force de soutien stratégique de l’armée, ont annoncé avoir remédié à ce problème.
Ils ont créé un algorithme capable d’analyser la trajectoire de ces armes hypersoniques grâce à ces capteurs infrarouges afin de les aider à éviter les systèmes de défense antimissile, y compris les systèmes avancés en cours de développement aux États-Unis.
Des modèles informatiques simulant des frappes hypersoniques à huit fois la vitesse du son, soit 9.800 kilomètres par heure, suggèrent que la découverte de Zhang Xuesong pourrait aider les armes hypersoniques de la Chine à échapper à l’interception tout en réduisant la quantité de ressources nécessaires aux calculs.
La méthode proposée par l’équipe chinoise est basée sur l’estimation adaptative multi modèle baptisée MMAE, selon le SCMP. Il s’agit d’un algorithme statistique souvent utilisé dans l’ingénierie des systèmes de contrôle pour réaliser des estimations lorsque les observations sont incomplètes ou inexactes.
L’estimation adaptative multi modèle a été utilisée dans diverses applications, notamment la défense antimissile. D’autres chercheurs chinois avaient proposé d’utiliser l’Intelligence Artificielle pour résoudre les problèmes de la défense contre les missiles hypersoniques, mais l’équipe de Zhang Xuesong a soutenu que l’ancienne méthode MMAE fonctionnait toujours bien, demandant quelques petites modifications.
Selon les chercheurs, la Chine a déjà obtenu de nombreuses informations sur les systèmes de défense antimissile américains, telles que leurs stations radar, leurs lieux de lancement, leurs propulseurs et même le modèle de moteur-fusée utilisé par les missiles d’interception.
Mais, ils ne connaissent pas le modèle mathématique utilisé par un missile d’interception lorsqu’il s’engage sur une cible. L’armée chinoise a déclaré que son algorithme pouvait déterminer le modèle et certains paramètres secrets de conception d’un intercepteur ennemi dans les dix minutes suivant son lancement et estimer sa trajectoire avec une précision d’environ cinq mètres. « C’est plus rapide et plus précis que les autres approches« , a conclu Zhang Xuesong.
