La Chine soutient le projet du plus grand « soleil artificiel » au monde
Les préparatifs de fabrication des boîtiers de vannes de gaz du système d’injection de gaz assurés par la Chine pour le réacteur expérimental international de fusion thermonucléaire (ITER) ont passé avec succès l’examen organisationnel d’ITER, à la fin du mois d’août 2024.
Cette étape marque ainsi une nouvelle contribution importante de la Chine au projet du plus grand « soleil artificiel » au monde. Sergio Orlandi, chef du projet de construction d’ITER, a salué le travail de l’équipe chinoise, attestant démonstration digne d’une équipe de haut niveau.
Le réacteur expérimental international de fusion thermonucléaire, l’un des plus grands et des plus importants projets internationaux de recherche scientifique au monde, est plus connu sous le nom de « soleil artificiel ».
Ce surnom vient de sa capacité à produire de l’énergie propre et décarbonée, comme ke soleil, en émettant de la lumière et de la chaleur par le biais de réactions de fusion.
Porté par une collaboration internationale regroupant de nombreux pays et organisations, dont l’Union européenne, la Chine, les Etats-Unis et la Russie, l’ITER est largement perçu comme un modèle de coopération internationale pour relever les défis mondiaux.
Une vaste équipe de scientifique
Le projet mobilise des milliers de scientifiques et d’ingénieurs travaillant dans des centaines d’usines réparties sur trois continents. La Chine a officiellement rejoint le programme ITER en 2006 en tant que septième membre. Conformément à l’accord, elle est responsable d’environ 9% des tâches de construction et d’exploitation du projet.
L’Institut de physique des plasmas (IPP) de l’Académie des sciences de Chine, dont le siège se trouve à Hefei, capitale de la province chinoise de l’Anhui (est), joue un rôle crucial dans la mission chinoise.
Depuis son adhésion à ce programme, la Chine y participe activement et y apporte continuellement son expertise et ses moyens. Selon Pietro Barabaschi, la Chine a apporté d’importantes contributions à ITER, tant sur le plan technologique qu’en matière de main-d’œuvre.
L’ITER se développe
En avril 2025, la dernière série de composants du système de bobine de correction de l’alimentateur intégré au cryostat développé par l’IPP a été achevée et expédiée sur le site d’ITER, marquant ainsi la réussite du développement de tous les composants de très grande taille nécessaires au système d’alimentation magnétique d’ITER, des éléments considérés comme la « bouée de sauvetage » du système magnétique d’ITER.
En février 2024, ITER et le consortium sino-français dirigé par la China National Nuclear Engineering Corporation (CNNC) ont signé un contrat d’assemblage de modules de chambre à vide. Après avoir installé avec succès ses équipements centraux, la Chine est désormais en charge de l’installation de ses équipements de base.
Outre sa participation active au programme d’ITER, la Chine a également fait des avancées de son côté avec le développement de son propre « soleil artificiel », le Tokamak supraconducteur avancé expérimental (EAST), qui a établi à plusieurs reprises des records mondiaux dans le domaine de la recherche sur la fusion. EAST est déjà devenu une plate-forme expérimentale importante pour ITER.
Au début de l’année dernière, plus de 100 scientifiques chinois et étrangers ont mené des expériences de physique conjointes EAST-ITER sur EAST. L’objectif de ces expériences était de résoudre des problèmes techniques pertinents pour ITER et d’optimiser ses nouveaux plans.
Richard Pitts, chef de la section « Expériences et fonctionnement du plasma » d’ITER, qui a participé à ces expériences, a déclaré qu’ITER devait être considéré comme un projet fondamental pour unir les nations, et que la Chine en était un exemple brillant.
« Nous espérons développer la collaboration internationale par l’intermédiaire d’EAST et mettre l’énergie issue de la fusion au service de l’humanité », a déclaré Song Yuntao, directeur de l’IPP.


