mardi, juin 3

Le marché africain, une aubaine pour les autos et motos chinoises

« Pour l’industrie auto/moto chinoise, le potentiel du marché africain réside dans sa dynamique de croissance intrinsèque », a déclaré Wu Yabin, directeur du Bureau de promotion des investissements et des technologies de l’ONUDI, lors d’un forum d’affaires Chine-Afrique pour l’industrie auto/moto.

Ce forum a été organisé dans le cadre de la 7ème Foire internationale pour l’investissement et le commerce de l’ouest de la Chine.

Le continent africain représente un marché de consommation en pleine expansion, affichant une demande auto/moto importante et diversifiée, a souligné Wu Yabin.

De son côté, Baba Gana Wakil, chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de la République fédérale du Nigeria en Chine, a confirmé cette tendance, affirmant que son pays offrait un marché en croissance rapide pour ce secteur.

Pour Cao Wei, secrétaire général adjoint de l’Institut chinois des stratégies d’innovation et de développement, l’Afrique de « l’un des marchés émergents les plus prometteurs au monde ».

Ce dernier a précisé qu’en 2024, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique avaient atteint un niveau record de 2.100 milliards de yuans, avec des exportations chinoises de véhicules à énergie nouvelle (VEN) et de motos en hausse respectivement de 104% et 21%.

Levier clé de la transition énergétique en Afrique

Wu Yabin a expliqué que les VEN et les motos électriques devenaient un levier clé de la transition énergétique en Afrique. Plusieurs pays, comme l’Egypte, le Ghana et l’Ethiopie, ont déjà mis en place des politiques incitatives, notamment des exonérations fiscales et des subventions à l’achat, pour accélérer leur adoption, a ajouté Cao Wei.

De son côté, François Nkuna Balumuene, ambassadeur de la République démocratique du Congo en Chine (RDC), a souligné la « complémentarité naturelle » entre les industries chinoise et africaine. La RDC, qui détient 70% des réserves mondiales de cobalt et le plus grand gisement de lithium au monde, joue un rôle clé dans la construction d’une chaîne d’approvisionnement de batteries pour véhicules électriques, a-t-il remarqué.

L’ambassadeur François Nkuna Balumuene a fait part de sa volonté de renforcer la coopération avec la Chine pour établir un système de sécurité des ressources internationales et approfondir l’intégration des chaînes industrielles, invitant les constructeurs chinois à s’implanter dans les zones économiques spéciales de son pays.

Selon Wu Yabin, « les avantages technologiques de la Chine, sa chaîne industrielle mature et sa volonté d’expansion à l’international correspondent parfaitement aux besoins africains en matière de modernisation industrielle ».

Cao Wei a insisté sur l’intégration de l’électrification dans les stratégies nationales de nombreux pays africains, offrant à la Chine l’occasion d’exporter des technologies vertes, des infrastructures de recharge et des solutions de stockage d’énergie.

Pour le secrétaire général adjoint de l’Institut chinois des stratégies d’innovation et de développement, il est important de « concentrer les efforts sur l’innovation technologique et le développement durable, adaptés aux spécificités du marché africain. Pour lui, l’Afrique deviendra un marché d’application important et un terrain d’essai pour les nouvelles technologies énergétiques chinoises, avec des solutions comme des stations ‘solaire+stockage +recharge' ».