vendredi, avril 5

Paludisme et télévision : principaux projets entre Moroni et Beijing

Plusieurs conventions ont signées en janvier entre les deux pays pour un montant global de 2,5 millions d’euros, afin de consolider les relations sino-comoriennes encore précoces comparées à ses voisins de l’Océan Indien.

Xiao Ming, ambassadeur de Chine à Moroni, a expliqué qu’« entre la Chine et les Comores, c’est un partenariat particulier. La Chine a une approche ouverte. On voudrait que les partenaires des Comores soient de plus en plus nombreux« .

Pour sa part, le président comorien Azali Assoumani a insisté sur l’intérêt « spécial » qu’attache son gouvernement aux relations bilatérales, notamment avec la Chine qualifiée de « partenaire fidèle de toujours, à qui, il convient de rendre hommage« .

1ère télévision africaine à employer le standard chinois DTMB

Les présidents comorien Dhoinine Ikililou et chinois Xi Jinping

Le projet le plus important entre les deux pays reste le passage de la télévision  numérique basée sur la norme DTMB chinoise. Tout a démarré en mai 2016, lorsque l’Office national de radio et télévision des Comores (ORTC) devient la 1ère télévision d’Afrique à employer le standard chinois DTMB.

L’ancien président Ikililou Dhoinine avait alors remercié la Chine d’avoir « aider les Comores à franchir, aujourd’hui, le cap symbolique en vue de l’extension de la TNT vers toutes les îles, contribuant ainsi à éviter une fracture numérique entre les régions« .

« La réussite de cette opération, constitue une chance pour l’ORTC de développer de nouveaux services, de s’adapter aux nouvelles exigences de qualité auxquelles ont droit tous les usagers comoriens« , avait souligné ce dernier.

De son côté, Xiao Ming avait indiqué que « la coopération, couronnée de succès, entre les deux pays dans le domaine de la radiotélévision, a une longue histoire. Depuis la naissance de l’ORTC, la coopération chinoise accompagne l’office dans son développement par la voie des missions techniques et par la fourniture des aides matérielles en plus de la formation de la compétence humaine quasi permanente« .

Pour ce choix, l’ORTC s’est vue octroyer 1,8 million d’euros d’aide pour son développement. Il s’agit là d’un « partenariat traditionnel« , selon l’ambassadeur chinois, soulignant que « si on peut retravailler dans le domaine de la télévision numérique, et que l’on peut refaire des progrès dans ce domaine, c’est aussi une fierté pour nos deux pays« .

Ouverte en 2006, la télévision nationale des Comores a été construite et équipée avec l’aide de la Chine, et son personnel bénéficie continuellement de formations offertes par la Chine. D’ailleurs cette année, des techniciens chinois vont finir le chantier de la télévision numérique, principalement à Anjouan.

Lutte contre la paludisme

La Chine va apporter cette année son soutien financier et technique au développement des infrastructures routières. Mais c’est surtout la lutte contre le paludisme qui restera l’un des grand dossier de la relation sino-comorienne. En effet, l’ambassadeur Xiao Ming a assuré la continuité de la campagne d’éradication du paludisme à Ngazidja, après des résultats positifs à Mohéli et Anjouan.

Le président Azali Assoumani a remercié en juillet 2016 « ce geste amical qui atteste si besoin était de la sincérité des relations diplomatiques  et de coopération entre nos deux pays« .

Remerciant « les efforts de la Chine dans la lutte contre le paludisme aux Comores. Des efforts qui sont sans doute à l’origine du prix obtenu par les Comores à Adis Abeba sur l’éradication du paludisme en Afrique« .

En effet, un mois après avoir reçu l’ambassadeur chinois, accompagné de deux professeurs spécialisés en médecine tropicale a présenté un rapport sur la lutte contre le paludisme et son éradication en union des Comores.

Ce rapport fait état de 2006 à 2016 de la mise en place de 4 000 formations dans les villages et communes du pays, et de la diminution des cas de palud en 2016, passant de 100 000 à 1 000 cas. De plus, le rapport rédigé par les autorités chinoises note que la baisse de la mortalité de 300 à 0 en 2015.

Beijing a prévu la création aux Comores d’un Centre de recherche et d’information sur le paludisme pour l’ensemble du continent africain.

« Les Comores n’ont pas montré plus d’ambitions » envers la Chine

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