mardi, avril 23

A Pékin, Bruno Le Maire veut convaincre les investisseurs chinois

« Je vous le dis avec beaucoup de franchise: les investisseurs chinois sont les bienvenus en France, en particulier dans le domaine des véhicules électriques, des batteries et de la transition énergétique« , a indiqué Bruno LeMaire.

Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a plaidé le 29 juillet à Pékin pour davantage d’investissements chinois en France, au moment où certains pays occidentaux s’inquiètent de leur dépendance économique à la Chine.

« Les investisseurs chinois sont les bienvenus »

« Je vous le dis avec beaucoup de franchise: les investisseurs chinois sont les bienvenus en France, en particulier dans le domaine des véhicules électriques, des batteries et de la transition énergétique« , a indiqué le ministre français.

Ce dernier a prit en exemple l’entreprise chinoise XTC, qui a investi avec le géant nucléaire français Orano dans les batteries à Dunkerque, mais également l’usine de batteries du sino-japonais Envision à Douai.

« Nous voulons accueillir des investissements chinois majeurs sur le territoire français […] en regardant ce qui est du domaine de la souveraineté et ce qui n’est pas du domaine de la souveraineté« , a toutefois alerté le ministre.

Bruno Le Maire s’exprimait lors du dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois, une rencontre bilatérale annuelle co-animée en 2023 avec He Lifeng, vice-Premier ministre chinois chargé des questions économiques et financières.

Ce dernier a dit espérer que la France « fournira un environnement commercial plus équitable, juste et non discriminatoire » aux entreprises de son pays, assurant que les investissements chinois avaient permis ces dernières années la création en France de 50.000 emplois.

Le découplage au centre des échanges

Ce dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois est le premier à se tenir physiquement depuis la pandémie de Covid-19. Les propos de Bruno Le Maire sur les investissements chinois interviennent alors que plusieurs pays occidentaux, notamment l’Allemagne, affirment vouloir réduire leur dépendance économique à la Chine.

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« Après le Covid, il est naturel que toutes les nations développées cherchent à avoir plus d’indépendance dans leur chaîne de valeur pour pouvoir faire face à une éventuelle nouvelle crise« , a plaidé Bruno Le Maire face à He Lifeng.

« Ce choix ne doit pas nous empêcher de renforcer aussi nos coopérations dans les domaines qui sont nécessaires« , a-t-il toutefois tempéré.

La Chine et la France ont également échangé sur la stabilité financière mondiale, le financement durable des économies en développement, le changement climatique, la sécurité alimentaire ou encore la biodiversité.

Paris dit également avoir plaidé pour un « rééquilibrage » de la relation économique, car le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine a atteint près de 54 milliards d’euros en 2022.

Le dialogue sino-français a permis « des avancées sur certains dossiers« , a annoncé Bruno Le Maire, notamment sur les certifications dans l’aéronautique ou sur les cosmétiques, avec la création dans ce domaine d’un groupe de travail pour se pencher sur les questions de propriété intellectuelle et de sécurité.

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