jeudi, février 29

Beijing présente sa vision de la question en mer de Chine méridionale

L’Administration nationale des affaires océaniques (ANAO) vient de lancer un nouveau site internet sur la mer de Chine méridionale. Cartes, articles et recherches historiques seront publiés sur le site, comme preuve de la souveraineté de la Chine dans la zone.

Le but de ce site est de présenter la vision de la Chine sur les conflits soulevés par les pays revendiquant un territoire en mer de chine méridionale. Zhang Haiwen, responsable de l’ANAO, en charge de la coopération internationale, a expliqué que « la mer de Chine méridionale a attiré une grande attention, mais certaines informations en ligne ne sont pas exactes ».

Raison pour laquelle, « nous espérons que ce site Internet aidera les Chinois et les étrangers à mieux comprendre cette question et à apprendre la vérité derrière le ‘différend’ à ce sujet ».

Mer de Chine méridionale 9 points

Le but est de « divulguer positivement nos politiques « 

Géré par le Service national des données et informations marines, le site en chinois possède 10 sections allant des informations de base, actualités, archives historiques, le développement et la gestion ; aux opinions d’experts, droit et règlements, ainsi qu’un calendrier d’événements, des photos et des vidéos, et des Questions/Réponses.

Zhang Haiwen a expliqué que le site « contient non seulement des cartes et des archives, mais aussi des analyses exclusives et des articles explicatifs sur la base des recherches d’experts et des milliers de cartes« .

Concernant les découvertes réalisées dans la zone, elles seront vérifiées puis publiées sur le site. En effet, l’ANAO a indiqué que les informations parues sur ce site font l’objet d’un examen par un groupe d’experts, afin d’assurer qu’elles sont « complètes, autoritaires, détaillées et exactes« .

« Le site Internet a été créé dans l’objectif de divulguer positivement nos politiques, revendications, preuves historiques, bases juridiques et la coopération internationale, tout en servant de moyen fiable permettant aux départements gouvernementaux, groupes de recherche et individus des pays étrangers à apprendre davantage sur la mer de Chine méridionale« , a déclaré le porte-parole de l’ANAO, Shi Qingfeng.

Pour le moment, le site est en chinois, mais l’ANAO a indiqué qu’une version anglaise sera bientôt en ligne. D’autant que le site possède 6 noms de domaine, dont www.thesouthchinasea.org et www.china-nanhai.org, pour des raisons d »‘unification d’information et de préoccupations sécuritaires« , a expliqué l’ANAO.

Pied de nez à la décision de la CPA

Ce site intervient 3 semaines après l’annonce de la Cour permanente d’arbitrage, assurant que la Chine n’avait pas de « droits historiques » sur la majorité des eaux stratégiques de la mer de Chine méridionale.

Carte avec les 9 lignes
Cartedes Philippines avec les 9 points revendiqués par Beijing

Dans son communiqué de presse, la CPA a précisé que « le Tribunal note que, bien que les navigateurs et pêcheurs chinois, ainsi que ceux d’autres États, ont, historiquement, fait usage des îles de la mer de Chine méridionale, il n’existe aucune preuve que la Chine a, historiquement, exercé un contrôle exclusif sur les eaux et leurs ressources« .

Raison pour laquelle, « le Tribunal juge qu’il n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans les zones maritimes à l’intérieur de la ligne en neuf traits’« .

De son côté, le gouvernement a déclaré qu’il n’accepterait aucune proposition ou action basée sur la décision du tribunal arbitral sur la question de la mer de Chine méridionale.

Le ministre des affaires étrangères, Wang Yi, a assuré que « la Chine ne l’accepte ni ne la reconnaît« , d’autant que « l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale, unilatéralement lancé par les Philippines, est une farce politique faite sous le prétexte de la loi« .

Wang Yi a indiqué que « la souveraineté territoriale et les droits et intérêts maritimes de la Chine en mer de Chine méridionale ne seront en aucun cas affectés par ces décisions. La Chine s’oppose aux revendications ou actions de quelque nature que ce soit basées sur ces décisions et ne les acceptera jamais« .

 

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