L’ambassade de Chine en Norvège a qualifié de « ridicules » les estimations faites par les services de renseignement norvégiens affirmant qu’il constitue une menace pour la sécurité de la Norvège.
Dans son rapport annuel sur la sécurité intérieure, le PST a estimé que la Russie demeure la menace la plus importante pour les intérêts et les entreprises norvégiennes, mais estime également que la Chine présente une menace de même nature.
« La Chine ne pose aucune menace pour la sécurité de la Norvège« , a affirmé l’ambassade de Chine à Oslo. « Il est ridicule pour un service de renseignement d’un pays de faire une évaluation de la sécurité et d’accuser la Chine de manière purement hypothétique », a affirmé le communiqué de l’ambassade.
Dans le viseur du PST, services de renseignement norvégiens, se trouve le géant chinois des télécoms, Huawei, qui fait déjà l’objet d’une méfiance de la part de plusieurs pays, en raison selon eux de ces liens avec le gouvernement chinois.
Certains dirigeants occidentaux suggèrent que les autorités chinoises pourraient se servir de la technologie développée (5G) par Huawei pour se livrer à des activités d’espionnage. Huawei dément ces accusations. Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, a démenti farouchement que son entreprise puisse espionner pour le compte du gouvernement.
« J’aime mon pays, je soutiens le Parti communiste, mais je ne ferai jamais rien pour nuire au monde », a rapporté Bloomberg. « Je ne vois aucune relation particulière entre mes convictions politiques personnelles et les activités de Huawei », a assuré Ren Zhengfei.
La chef du PST, Benedicte Bjoernland, a estimé que les utilisateurs devaient être informés sur les activités de Huawei en raison de ses liens avec le gouvernement chinois. De plus, le gouvernement norvégien s’interroge sur la pertinence de rejoindre la position d’autres pays occidentaux, afin d’exclure Huawei de la mise en place du réseau 5G de téléphonie mobile dans le pays.
L’opérateur public norvégien Telenor, qui compte 173 millions d’utilisateurs dans huit pays en Europe et en Asie, a signé son premier gros contrat avec Huawei en 2009. Cela avait permit à Huawei de développer ses activités internationales.
