lundi, avril 22

Chine, Japon et Corée du Sud veulent renforcer leurs relations trilatérales

Les ministres des Affaires étrangères de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud se sont rencontrés le 26 novembre dans la ville portuaire sud-coréenne de Busan, dans le but de relancer la coopération entre les voisins asiatiques et ouvrir la voie à un sommet entre leurs trois chefs d’État.

La Chine s’inquiète du renforcement des partenariats du Japon et de la Corée du sud avec les Etats-Unis, alors que la Chine et les États-Unis tentent de renouer des liens distendus, notamment lors d’une réunion ce mois-ci en Californie entre Xi Jinping et Joe Biden.

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La Chine, la Corée du sud et le Japon avaient convenu de sommets annuels depuis 2008 afin de renforcer les échanges diplomatiques et économiques, mais des tensions bilatérales et la pandémie de COVID-19 ont interrompu leurs projets. Ce sommet de décembre 2023 est leur première rencontre depuis 2019.

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, a indiqué qu’il espérait approfondir les discussions sur les questions nord-coréennes, et obtenir un « résultat pratique » sur des sujets tels que les échanges entre les peuples, le changement climatique et le commerce et l’économie. « Avant tout, il est important d’institutionnaliser davantage la coopération trilatérale afin qu’elle devienne un système stable et durable », a déclaré Park Jin lors de la réunion.

Les trois ministres sont convenus de faire en sorte que le sommet des dirigeants des trois nations se tienne le plus tôt possible, a-t-il ajouté. Park Jin a également rencontré séparément ses homologues japonaise Yoko Kamikawa et chinois Wang Yi.

Le ministre sud-coréen Park Jin et Yoko Kamikawa ont condamné le lancement par la Corée du Nord, la semaine dernière, de son premier satellite espion. Les deux hommes se sont mis d’accord pour renforcer les réponses concernant les ventes d’armes entre Pyongyang et Moscou, a déclaré le ministère des Affaires étrangères de Séoul dans un communiqué.

Cependant, Yoko Kamikawa a qualifié d' »extrêmement regrettable » la décision d’un tribunal sud-coréen demandant au Japon d’indemniser un groupe de femmes forcées de travailler dans des maisons closes pendant la guerre. Il s’agit de ces Maisons de réconfort, sujet de discorde entre les deux pays, car le Japon ne veut pas reconnaître les exactions menées dans ces établissements contre les femmes. Le Japon a demandé à Séoul de prendre les mesures appropriées, a rapporté l’agence de presse japonaise Kyodo.

De son côté, Wang Yi a mis en garde Park Jin contre la politisation des questions économiques et technologiques, dans un contexte de tensions entre la Chine et les États-Unis concernant les semi-conducteurs et d’autres différends commerciaux.

Le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre japonais Fumio Kishida se sont rencontrés en marge d’une conférence internationale aux Etats-Unis le 17 novembre, où ils sont convenus de poursuivre des relations bénéfiques pour leur deux pays.

En juillet, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a averti que les efforts des États-Unis pour renforcer les liens avec Séoul et Tokyo risquaient d’attiser les tensions régionales.

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