mardi, avril 23

Des diplomates saoudiens et iraniens se rencontrent en Chine

Selon un responsable iranien et un journal saoudien, cités par l’agence de presse, Reuters, les principaux émissaires de l’Arabie saoudite et de l’Iran se rencontreront à Pékin le 6 avril. L’Arabie saoudite et l’Iran s’efforcent de définir les prochaines étapes de leur rapprochement diplomatique dans le cadre d’un accord conclu sous l’égide de la Chine.

La rencontre entre le prince Faisal bin Farhan Al Saud et son homologue iranien, Hossein Amirabdollahian, sera la première réunion officielle entre les plus hauts diplomates saoudiens et iraniens.

Après des années d’hostilité ayant alimenté les conflits au Moyen-Orient, Téhéran et Riyad ont accepté de mettre un terme à leurs différends diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades dans le cadre d’un accord majeur facilité par la Chine en mars 2023.

« Les principaux émissaires ont convenu de se rencontrer le 6 avril à Pékin, car l’accord a été facilité par la Chine », a déclaré un haut responsable iranien à Reuters.

Le choix de la Chine « s’inscrit dans le prolongement du rôle positif joué par Pékin dans la conclusion de l’accord et la facilitation de la communication entre les deux pays », a déclaré le journal saoudien Asharq al-Awasat, citant une source non identifiée à Riyad.

La reprise des relations annoncée et les dispositions relatives à l’échange d’ambassadeurs seront discutées lors de la réunion, a ajouté le journal.

L’Arabie saoudite a coupé ses liens avec l’Iran en 2016 après que son ambassade à Téhéran a été prise d’assaut lors d’un conflit entre les deux pays concernant l’exécution par Riyad d’un religieux musulman chiite.

Le royaume saoudien a ensuite demandé aux diplomates iraniens de partir dans les 48 heures, tandis qu’il a évacué le personnel de son ambassade de Téhéran.

Dès 2015, les relations se sont détériorées, après l’intervention de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis dans la guerre au Yémen, où le mouvement Houthi allié à l’Iran a évincé un gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite et s’est emparé de la capitale Sanaa.

Le royaume a accusé l’Iran d’armer les Houthis qui ont mené des attaques de missiles et de drones contre ses villes et ses installations pétrolières. En 2019, Riyad a accusé l’Iran d’avoir orchestré une attaque massive contre les installations pétrolières d’Aramco, réduisant de moitié sa production de pétrole. L’Iran a démenti ces allégations.

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