
La Chine a dévoilé un micro-drone bionique, similaire à un moustique, développé par l’Université nationale de défense technologique de Changsha. Conçu pour la reconnaissance, le drone intègre l’alimentation, l’électronique et les capteurs dans un format incroyablement petit.
Le drone mesure deux centimètres de long, 3cm de large et pèse 0,2 grammes, tandis que ses deux ailes transparentes battent jusqu’à 500 fois par seconde, et ses trois pattes sont « fines comme des cheveux ».
« Les robots bioniques miniatures comme celui-ci sont particulièrement adaptés à la reconnaissance d’informations et aux missions spéciales sur le champ de bataille », a expliqué une vidéo de présentation du drone.
En effet, les drones modifient le champ de bataille. En Ukraine, ils sont utilisés comme arme kamikaze. Au Proche-Orient, ils surveillent et frappent en permanence. La course à l’innovation en la matière se durcit. La Chine, après avoir dévoilé un porte-drone suicides le mois dernier, communique désormais autour d’un micro-drone.
« J‘ai dans la main un robot ressemblant à un moustique », a déclaré Liang Hexiang, étudiant de la National University of Defense Technology (NUDT) à Changsha en Chine, devant les caméras de la CCTV-7, la chaîne militaire de la télévision centrale chinoise, dans une vidéo publiée la semaine dernière. « Les robots bioniques miniatures comme celui-ci sont particulièrement adaptés à la reconnaissance d’informations et aux missions spéciales sur le champ de bataille », a indiqué ce dernier.
« Le drone dispose d’une intégration avancée de systèmes d’alimentation, d’électronique de contrôle et de capteurs, le tout dans un ensemble incroyablement petit », a précisé le site spécialisé Interesting Engineering, qui atteste que leur taille les rend difficile à concevoir et à construire.
Les batteries, capteurs, et caméras doivent être miniaturisés. Aucunes images de CCTV-7 ne montrent ce « drone moustique » en vol, laissant planer un doute sur la finalisation du projet. La révélation de telles images vise à montrer l’évolution technologique et militaire de la Chine, au moment où les États-Unis frappent les sites iraniens à l’aide de bombes « antibunker » GBU-57, qu’ils sont les seuls à posséder.
Un autre modèle de micro-drone, en cours de développement, posséderait quatre ailes et pourrait être piloté depuis un téléphone portable. « Pour espionner sur une longue période, il faudrait qu’une personne soit prête à faire constamment tourner des microdrones, à les recharger et à les redéployer, en plus de passer au crible les données collectées, le tout à portée de la personne ou de l’entreprise cible », a commenté Timothy Heath, chercheur principal en défense et expert de la Chine à la Rand Corporation aux États-Unis, auprès de nos confrères du Telegraph.
L’université de Harvard, en 2019, avait présenté RoboBee : un drone de trois centimètres d’envergure, destiné à la recherche à la pollinisation artificielle. Ce drone doit fonctionner en essaim, c’est-à-dire en coordination avec d’autres drones. Cette révélation s’apparentait à une des innovations technologiques les plus avancées.
Les armées à travers le monde réfléchissent à l’utilisation de drones suicides en essaim, afin de saturer les défenses adverses. La Norvège, grâce au Black Hornet, a pris l’avantage en termes de micro-drone. Celui-ci est utilisé, surtout par les fantassins, par 19 nations d’Occident, dont la France.
Image de Une : image d’un drone DJI Agriculture Drone T50 and T25 – PRN