La Chine a lancé son troisième porte-avions, le Fujian, le 17 juin matin à Shanghai. Le porte-avions, nommé d’après la province du Fujian, a été entièrement conçu et construit par le pays.
Ce nouveau porte-avions a été mis à l’eau lors d’une cérémonie de lancement qui a débuté vers 11h. Xu Qiliang, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et vice-président de la Commission militaire centrale (CMC), a remis un certificat de dénomination à l’unité de la marine qui recevra le porte-avions.
Sur approbation de la CMC, le Fujian a reçu le numéro de coque 18. Cependant, le lancement de ce troisième porte-avions de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], alors connu sous le nom de « Type 003 », aurait dû avoir lieu en 2021, mais la situation sanitaire a repoussé sa mise à l’eau.
« Il est temps que notre développement technologique porte ses fruits », avait ainsi affirmé Song Zhongping, un expert militaire cité par le Global Times, en janvier 2021.
D’une longueur de 320 mètres, le Fujian est le navire le plus imposant de la marine chinoise. Ce premier porte-avions chinois de fabrication nationale utilise des catapultes et peut se déplacer avec une pleine charge de plus de 80.000 tonnes. Le porte-avions est équipé de catapultes électromagnétiques et de dispositifs d’arrêt.
Ce nouveau navire montre l’évolution rapide de l’aéronavale chinoise, car le Fujian se rapproche des standards de l’US Navy et de la Marine nationale, qui étaient jusqu’à présent les seules à mettre en oeuvre des porte-avions en configuration dite CATOBAR [catapultes et brin d’arrêt].
Le nouveau porte-avions effectuera des tests d’amarrage et des essais en mer selon un calendrier établi. Il s’agit d’un grand moment pour le ministère chinois de la Défense, car contrairement à ses deux prédécesseurs, les CNS Liaoning [ex-Varyag] et CNS Shandong, dotés chacun d’un tremplin, le CNS Fujian possède catapultes électromagnétiques [EMALS].
Toutefois, le Fujian n’est pas à propulsion nucléaire, contrairement aux navires américains et français.
