jeudi, mars 28

La Chine annonce des exercices navals conjoints avec la Russie et l’Afrique du Sud

Le 19 février, le ministère chinois de la Défense a annoncé que le deuxième exercice naval conjoint entre la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud se déroulerait du 20 au 27 février.

Cet exercice vise à préserver le transport maritime et les activités économiques maritimes dans le cadre des efforts intensifs de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise pour restaurer les échanges et la coopération avec les pays étrangers.

Des analystes chinois soulignent que « face au battage de certains pays occidentaux estimant que de tels exercices sont ‘controversés’, la Chine dispose de son libre arbitre pour mener des exercices conjoints avec tout pays amical ».

Ces derniers interrogés par l’agence de presse, Xinhua, attestent que ces exercices contribueront à la paix et à la stabilité dans la région, ainsi qu’à la protection des voies maritimes pour les navires commerciaux. Ils assurent également que ces exercices ne sont pas liés aux conflits ni aux tensions d’autres endroits du monde, notamment en Ukraine, ou encore en Afrique.

Conformément aux accords conclus entre la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud, les marines de ces trois pays mèneront leur deuxième exercice naval conjoint du 20 au 27 février dans les régions maritimes et aériennes à l’est de Durban et de Richards Bay en Afrique du Sud, a annoncé dimanche le ministère chinois de la Défense nationale dans un communiqué de presse.

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Cette seconde opération de sécurité conjointe est placée sous le thème de la préservation du transport et des activités économiques maritimes. Selon le communiqué du ministère chinois de la Défense, le destroyer de type 052D Huainan, la frégate de type 054A Rizhao et le navire de ravitaillement complet de type 903A Kekexilihu de la 42e Force opérationnelle d’escorte de la marine chinoise participeront à ces exercices.

« Ils sont propices à la poursuite de la promotion de la coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité au sein des membres des BRICS, ainsi qu’au renforcement des capacités de toutes les parties participantes dans la préservation conjointe de la sécurité maritime ».

Cet exercice naval conjoint, dont le nom de code est «Mosi-2», débute dans l’Océan indien au large des côtes sud-africaines le 20 février, a indiqué le ministère de la Défense d’Afrique du Sud.

«Cet exercice trilatéral bénéficiera à tous les pays participants, en alignant leurs systèmes opérationnels navals et en améliorant le commandement et le contrôle conjoints», a déclaré Thandi Modise, la ministre sud-africaine de la Défense et des anciens combattants.

Cet exercice durera jusqu’au 27 février. La Chine a envoyé un destroyer, une frégate et un navire de soutien ; l’Afrique du Sud est représentée par une frégate et deux navires de soutien ; et la Russie a déployé une frégate et un navire-citerne, a indiqué l’agence d’information russe Tass, qui note également que la frégate russe fera une démonstration du missile hypersonique Zircon.

Il s’agit du deuxième exercice militaire conjoint que ces trois pays organisent. Le premier avait eu lieu en novembre 2019 au sud-ouest de l’Afrique du Sud dans l’Océan Atlantique. «Ces exercices conjoints contribueront à la paix et à la stabilité dans la région, car ces trois pays ont des intérêts communs dans la protection des voies maritimes impliquant les activités commerciales clés dans l’Océan Indien de la piraterie et d’autres menaces sécuritaires», a expliqué à l’agence de presse Xinhua un expert militaire basé à Beijing.

Plusieurs pays occidentaux et leurs médias ont qualifié cet exercice de «controversé», citant le conflit russo-ukrainien, le refus de l’Afrique du Sud de condamner et d’imposer des sanctions à la Russie, ou encore les tensions sur la question de Taiwan.

Cependant, «il ne s’agit là que d’accusations lancées par l’Occident contre cet exercice à but pacifique», a indiqué l’expert, qui atteste que cet exercice n’est lié à aucune autre situation actuelle et il est tout à fait normal pour la Chine de mener des exercices conjoints avec des pays amicaux.

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