mardi, avril 23

La Chine suspend toutes les importations aquatiques en provenance du Japon

La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, au Japon, a commencé à rejeter le 24 août les eaux usées contaminées par des substances nucléaires dans l’océan Pacifique, ce qui a causé l’apparition de deux couleurs dans l’eau de mer à proximité.

«La Chine a suspendu les importations de tous les produits aquatiques en provenance du Japon, et elle suivra et évaluera de près les impacts du déversement d’eau radioactive par le Japon dans l’océan afin de sauvegarder ses intérêts nationaux et sa santé publique», a annoncé un responsable chinois.

La suspension est entrée en vigueur le 24 août, premier jour de déversement des eaux, lorsque le Japon a commencé à déverser dans l’océan Pacifique l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, selon l’Administration générale des douanes.

«Les autorités douanières sont profondément préoccupées par les risques radioactifs posés sur les produits aquatiques japonais exportés vers la Chine», a indiqué l’administration dans un communiqué.

Conformément aux lois et réglementations chinoises en vigueur, ainsi qu’aux dispositions de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires, les autorités douanières ont décidé de prendre des mesures de contrôle renforcées concernant les produits aquatiques originaires du Japon, selon le communiqué.

Parallèlement, les Régions administratives spéciales (RAS) de Hong Kong et de Macao ont également mis en vigueur le 24 août des interdictions distinctes sur les produits aquatiques provenant de 10 préfectures japonaises, dont Tokyo, Fukushima et Chiba.

De plus, l’ambassadeur de Chine au Japon, Wu Jianghao, a déposé une vive protestation auprès de Masataka Okano, vice-ministre japonais des Affaires étrangères. «Au mépris des forts doutes et de l’opposition nationale et internationale, le Japon déplace le risque de contamination nucléaire vers ses pays voisins, dont la Chine, et la communauté internationale», a affirmé ce dernier.

«Le Japon fait passer ses propres intérêts avant le bien-être à long terme des populations de la région et du monde entier. La Chine exige l’arrêt immédiat de ce comportement ‘extrêmement égoïste et irresponsable’», a ajouté l’ambassadeur.

Lors d’une conférence de presse, la porte-parole du ministère chinois du Commerce, Shu Jueting, a déclaré que «le gouvernement chinois donne la priorité au peuple. Il prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder la sécurité alimentaire et la santé publique».

Dans un communiqué de presse, l’Administration nationale chinoise de la sûreté nucléaire a déclaré qu’elle intensifierait ses efforts pour «sauvegarder efficacement les intérêts nationaux et la santé publique du pays».

L’administration se base sur sa surveillance de 2021 et 2022 pour déterminer les niveaux de radiation dans les zones maritimes chinoises. Selon elle, les niveaux globaux actuels se situent dans la fourchette de fluctuation des années précédentes et l’administration renforcera son travail de surveillance.

Le 22 août, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a donné son feu vert au projet visant à rejeter progressivement plus d’un million de tonnes d’eau contaminée dans l’océan.

A la suite de quoi, le ministère chinois des Affaires étrangères a réitéré le 24 août que la Chine avait entrepris des démarches sérieuses auprès du Japon sur cette question et lui avait demandé de « mettre fin à ses actes répréhensibles ».

«Depuis que l’humanité a commencé à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, il n’y a eu aucun précédent ni aucune norme universellement reconnue pour le rejet d’eau contaminée par des substances nucléaires dans l’océan», a soutenu un porte-parole du ministère dans un communiqué.

«À partir du moment où le Japon a commencé à procéder au rejet, il s’est mis sur le banc des accusés devant la communauté internationale et est voué à faire face à une condamnation internationale pendant de nombreuses années», a souligné le communiqué.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *