jeudi, avril 18

La Chine veut aider l’Afrique à développer son intelligence artificielle

L’Afrique est en pôle position pour exploiter l’intelligence artificielle (IA), afin de stimuler sa croissance économique. Le continent a cependant besoin d’appuis d’experts pour une utilisation adéquate de la technologie, selon l’Agence Ecofin.

Forum de développement et de coopération Internet Chine – Afrique

Dans un premier temps, le Forum de développement et de coopération Internet Chine – Afrique tenu le 5 mars à Xiamen, dans la province du Fujian, a permis de développer le partenariat sino-africain pour l’innovation numérique.

Environ 400 délégués de Chine et de 20 pays africains, ainsi que d’organisations internationales, d’universités, d’institutions de recherche, de médias et d’autres entités ont participé à l’événement.

Ces derniers ont mit en avant « les efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique pour un meilleur avenir dans la coopération numérique, l’événement en cours comporte quatre sous-forums axés sur des sujets tels que l’économie numérique, les médias en ligne, la cybersécurité et l’intelligence artificielle ».

« En termes d’économie numérique, la coopération sino-africaine a le potentiel de transformer réellement le continent et de s’aligner sur certains des programmes de développement », a déclaré Sena Yao Voncujovi, analyste politique Afrique-Chine au sein de Development Reimagined.

Créer un partenariat Chine-Afrique dans l’IA

A la suite de ce forum, l’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a évoqué sa volonté de partenariat avec le continent africain dans le domaine de l’IA.

Les domaines visés concernent principalement l’application de l’intelligence artificielle dans les universités et instituts de recherche scientifique des deux régions, ainsi que le développement technologique et la recherche dans des secteurs comme la cybersécurité, la médecine, la gestion urbaine, l’éducation, l’agriculture, etc.

Il s’agira aussi de renforcer des capacités, de développer des infrastructures numériques et d’échanger des talents.

Cette intention de la part de la Chine intervient au moment où des débats émergent sur les opportunités présentées par l’IA pour l’Afrique et sur la teneur des politiques à mettre en place pour en garder le contrôle.

Selon le groupe de réflexion américain Brookings Institution, seuls 7 pays africains disposent déjà d’une stratégie nationale concrète en la matière, mais sans réglementation formelle.

L’expérience de la Chine devrait servir à l’Afrique pour implémenter les infrastructures adaptées pour exploiter le gros potentiel de l’IA et accélérer son développement, a indiqué l’Agence Ecofin.

Le rapport « Annual Global CEO Survey » du cabinet PwC a souligné que l’intelligence artificielle a la capacité de contribuer à hauteur de 15 700 milliards dollars à l’économie mondiale d’ici 2030, avec 1 200 milliards dollars possiblement générés en Afrique. Cela représenterait une hausse de 5,6% du PIB africain d’ici 2030.

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