mercredi, avril 24

La reconnaissance faciale par intelligence artificielle s’expose

L’exposition Security China se présente comme la vitrine de l’avenir technologique en matière de surveillance. Cet événement de trois jours présente les dernières innovations, telles que l’identification à longue distance ou la détection de comportements suspects.

La technologie d’intelligence artificielle (IA) qui détecte les comportements «indésirables» et reconnaît des visages de loin est à l’honneur le 8 juin dans l’exposition Security China, à laquelle participent des centaines d’entreprises, dont beaucoup sont sur la liste noire des États-Unis.

Cet événement attire des employés de l’industrie de la sécurité en Chine et quelques clients étrangers, venus notamment de Russie et du Moyen-Orient. L’exposition se présente comme une vitrine de l’avenir technologique en matière de surveillance en Chine.

L’entreprise de logiciels d’IA SenseTime a présenté des caméras qui peuvent détecter certains comportements «indésirables», comme fumer, se bagarrer ou ne pas porter le masque.

D’autres caméras conçues pour être installées aux portes et aux points de contrôle peuvent identifier les tentatives d’usurpation d’identité pour ouvrir la porte. Ainsi, si quelqu’un montre une photo ou porte un masque ressemblant à celui d’une autre personne, il sera automatiquement détecté.

Lors d’une démonstration, la caméra a réussi à détecter qu’un mannequin, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à un humain, n’en était pas un. De plus, ces systèmes de surveillance peuvent être programmés pour signaler les incendies et alerter les services d’urgence.

La société SenseTime a été placée sur la liste noire du commerce par les États-Unis en 2019. Washington l’accuse de faire partie du «complexe militaro-industriel» de la Chine, en raison de l’utilisation de sa technologie pour la surveillance de masse dans la région autonome du Xinjiang.

La technologie de Zohetec se concentre sur la reconnaissance des visages à 150 mètres de distance. Des représentants de Tiandy, société chinoise également accusée d’être liée à la surveillance du Xinjiang, a montré à l’Agence France Presse certains de ses produits pour une «ville intelligente», comme des caméras pouvant identifier à grande distance et même la nuit des voitures, de la plaque minéralogique au visage du chauffeur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *