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L’ancien ministre de l’Agriculture condamné à mort pour corruption

L’ancien ministre de l’Agriculture condamné à mort pour corruption

L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine de mort pour corruption, dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption menée par le président chinois, Xi Jinping, et qui a fait tomber plusieurs personnalités de haut rang.

L’ancien ministre chinois de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à mort le 28 septembre pour corruption, avec sursis à exécution de deux ans, a annoncé un tribunal du nord-est du pays. Le 18 mai 2025, la Commission centrale de Contrôle de la Discipline du Parti communiste chinois, et de la Commission nationale de supervision ont annoncé que Tang Renjian, ministre chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales, faisait l’objet d’une enquête en raison de suspicions de graves violations de la discipline du Parti et de la loi.

L’homme politique a accepté des pots-de-vin en espèces et en biens pour un montant total de plus de 268 millions de yuans (32 millions d’euros) de 2007 à 2024, a précisé le tribunal populaire de Changchun, dans la province du Jilin.

Ces pots-de-vin « ont causé des pertes particulièrement graves aux intérêts de l’État et du peuple, et justifiaient donc la peine de mort », selon le communiqué, assurant que l’accusé avait avoué ses « crimes » et exprimé des remords.

Écarter les rivaux politiques

Les partisans de cette campagne affirment qu’elle favorise une gouvernance irréprochable, mais ses détracteurs estiment qu’elle permet au président, Xi Jinping, d’écarter des rivaux politiques.

Avant d’être ministre de l’Agriculture (2020-2024), Tang Renjian avait notamment été gouverneur de la province du Gansu (Nord-Ouest), ainsi que vice-président de la région autonome du Guangxi (Sud).

Sa chute fait suite à des enquêtes similaires pour corruption ayant visé les anciens ministres de la Défense, Li Shangfu et Wei Fenghe. Li Shangfu a été démis de ses fonctions seulement sept mois après son entrée en fonction, puis exclu du Parti communiste chinois pour des infractions, dont des soupçons de corruption, selon les médias chinois. Son successeur, Dong Jun, actuel ministre de la Défense, aurait également fait l’objet d’une enquête pour corruption.

A la suite de cette condamnation, le chef de la lutte anti-corruption de la Chine, Li Xi, a appelé à redoubler d’efforts pour garantir le développement de haute qualité du travail d’inspection disciplinaire et de supervision.

Li Xi, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et secrétaire de la Commission centrale de contrôle de la discipline du PCC, a indiqué lors d’une tournée d’étude dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine, que des efforts visant à améliorer le comportement du Parti, à bâtir l’intégrité, et à lutter contre la corruption devaient s’étendre jusqu’au niveau de base et cibler les problèmes les plus urgents qui préoccupent le public.

Il a également appelé à redoubler d’efforts pour promouvoir une culture de l’intégrité et servir le développement de haute qualité du pays grâce à un travail solide en matière d’inspection disciplinaire et de supervision.

Alors qu’il présidait un symposium pour examiner les progrès de ce travail et solliciter des avis et des suggestions, Li Xi a souligné que les agences chargées du travail d’inspection disciplinaire et de supervision jouaient un rôle important dans la promotion de l’auto-réforme du PCC.

Enfin, selon l’agence de presse chinoise, Xinhua, Li Xi a appelé ces agences à intensifier leurs efforts dans la lutte contre les mauvais comportements et la corruption, en particulier ceux qui affectent la vie quotidienne du peuple, ainsi qu’à perfectionner leurs propres capacités de manière efficace et persistante.

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