mardi, mars 26

Le bilan du coronavirus revue à la hausse

Le gouvernement a annoncé ce 17 avril 1.300 morts supplémentaires à Wuhan, épicentre de la pandémie de Covid-19, qui a entraîné une contraction sans précédent de son économie au 1er trimestre.

Donald Trump a ces derniers jours dénoncé la gestion par Beijing de l’épidémie naissante, présentant dans le même temps son plan pour faire « redémarrer l’Amérique », « prochaine phase » de la « guerre » contre le coronavirus.

Quelques heures plus tard, la mairie de Wuhan a annoncé avoir réviser ses chiffres à la hausse avec 1.290 décès supplémentaires. Ce nouveau décompte porte à 4.632 le bilan des décès enregistré dans le pays le plus peuplé du monde.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la ville, placée sous quarantaine à partir de fin janvier, explique qu’au plus fort de l’épidémie, certains patients sont décédés chez eux faute de pouvoir être pris en charge dans les hôpitaux.

Ils n’avaient donc pas été comptabilisés jusqu’à présent dans les statistiques officielles, celles-ci ne prennent en compte que les personnes décédées à l’hôpital. Ces nouvelles statistiques font bondir de 50% le bilan de la seule ville de Wuhan, qui s’inscrit désormais à 3.869 morts.

Depuis son apparition à Wuhan en décembre 2019, la maladie a infecté plus de deux millions de personnes à travers le monde. Cette annonce renforce, selon certains médias occidentaux, les doutes quant aux bilans officiels des autorités, accusées de manquer de transparence dans leur gestion de la crise.

Le président français Emmanuel Macron a ainsi estimé le 15 avril qu’il existait des zones d’ombre dans la gestion de l’épidémie par la Chine, déclarant au Financial Times qu’il y avait « manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas ».

En effet, de nombreux gouvernements et médias occidentaux ont développé de nombreuses théories allant de la vente d’animaux sauvages dans le marché en gros d’où serait partie l’épidémie, au nom respect des protocoles de sécurité d’un laboratoire chinois qui étudiait les coronavirus chez les chauves-souris.

Les théories vont donc bon train et les accusations se multiplient de la part des pays occidentaux quant aux informations fournies par Beijing sur l’origine du virus. Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays compte près de 28.000 malades, est un des seuls à prendre la défense de Beijing, jugeant « contreproductives » ces accusations.

« Les tentatives de certaines personnes visant à calomnier la Chine en utilisant l’origine du nouveau coronavirus sont inacceptables », a souligné le président russe, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue chinois.

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