La cheffe des opérations budgétaires à la Maison-Blanche, Shalanda Young, a déclaré aux côtés de la porte-parole Karine Jean-Pierre, que la Chine espère le «chaos» sur la dette américaine.
Le bras de fer politique en cours sur la dette américaine fait le jeu de la Chine, qui n’aime rien tant que de voir le «chaos» aux États-Unis, a assuré Shalanda Young, la cheffe des opérations budgétaires à la Maison-Blanche.
«Ils aiment cela. Ils aiment le chaos dans le système américain. Ils aiment voir que nous ne pouvons pas accomplir nos tâches les plus élémentaires», a assuré cette dernière lors du briefing quotidien de la Maison-Blanche, à propos du grand rival chinois.
Elle a estimé que cette question de la dette américaine s’inscrivait dans une interrogation plus globale: «Qu’est-ce qui fonctionne dans le monde? Est-ce que la démocratie fonctionne encore? Ou est-ce que le modèle chinois fonctionne?»
Or l’administration démocrate de Joe Biden et l’opposition parlementaire républicaine sont engagées dans un bras de fer sur le plafond de la dette publique, alors que le pays va vers un possible défaut, qui pourrait survenir à partir du 1er juin.
«Pas capable de fonctionner comme une démocratie»
Le Congrès américain doit régulièrement voter pour relever ce fameux plafond d’endettement public. Cette année, le président Joe Biden demande aux républicains de le voter sans conditions mais l’opposition exige en échange des coupes dans la dépense publique.
La directrice du renseignement américain Avril Haines a, elle, estimé devant une commission du Sénat que la Chine mais aussi la Russie «profiteraient» d’un cataclysme financier aux Etats-Unis pour affirmer que la première puissance mondiale «n’est pas capable de fonctionner comme une démocratie.»
Un défaut américain serait générateur «d’incertitude internationale sur la valeur du dollar et sur les institutions américaines», créant ainsi de «la volatilité» sur les marchés liés à la devise américaine, a-t-elle mis en garde.
L’administration Biden profite des débats sur la Chine pour relancer le sentiment anti-chinois chez les républicains, pour les inciter à voter le plafond d’endettement public. D’autant plus que la Maison-Blanche a publié un scénario très sombre en cas de défaut sur la dette publique américaine en prédisant une chute de 45% des marchés boursiers, une récession d’ampleur historique et une explosion du chômage.
