dimanche, mars 31

Pékin mène une enquête liée à la «sécurité nationale» sur la société américaine Capvision

Un porte-parole de la diplomatie chinoise a indiqué le 9 mai que la perquisition dans les locaux de l’entreprise était «conforme à la loi». En effet, Capvision fait désormais l’objet d’une enquête concernant ses activités en Chine.

La Chine a affirmé ce 9 mai que la perquisition menée dans les locaux de l’entreprise américaine Capvision visait à sauvegarder la «sécurité nationale», au moment où Pékin renforce la surveillance dans le secteur du conseil et de l’audit.

Les autorités chinoises avaient interrogé fin avril des employés du géant américain du conseil en stratégie et gestion Bain&Company à Shanghai. Le groupe n’avait alors pas donné d’explications aux médias qui l’ont contacté.

Le mois précédent, la société américaine Mintz Group a déclaré que la police chinoise avait arrêté cinq de ses employés locaux et fermé son bureau de Pékin. Les autorités chinoises ont expliqué que l’entreprise faisait l’objet d’une enquête pour activités « illégales« .

Par la suite, le principal régulateur chinois de la cybersécurité a déclaré qu’il enquêtait sur le principal fabricant américain de puces informatiques Micron Technology et qu’il examinerait ses produits en raison de « préoccupations de sécurité nationale ».

Alors que les relations américano-chinoises se sont détériorées, les entreprises américaines opérant en Chine pensent être impactées par cette confrontation diplomatique.

Michael Hart, directeur de la Chambre de commerce américaine à Pékin, a expliqué à CBS News en mars, que « les entreprises ont l’impression d’être évincées de certaines industries, et il y a donc un point d’interrogation que de nombreuses entreprises américaines ont, vous savez, sommes-nous vraiment les bienvenus? ».

«Sauvegarder la sécurité nationale»

Capvision, société de conseil basée à New York et en Chine, fait désormais l’objet d’une enquête concernant ses activités dans le pays, a annoncé le 8 mai la télévision d’État chinoise CCTV.

Interrogé sur cette affaire, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a indiqué le lendemain que la procédure était «conforme à la loi». «Cette mesure vise à promouvoir un développement sain du secteur et à sauvegarder la sécurité nationale», a indiqué ce porte-parole sans donner plus de précisions.

Selon CCTV, des institutions étrangères ont eu recours en Chine aux activités de sociétés de conseil étrangères pour obtenir des «secrets d’État» et d’autres informations sensibles. Dans le cas de Mintz Group, le ministère chinois des Affaires étrangères avait indiqué le mois dernier que l’entreprise était «soupçonnée d’opérations illégales».

Plusieurs entreprises américaines en Chine craignent d’être dans le viseur de la Chine, après plusieurs sanctions prises par Washington à l’encontre d’entreprises chinoises, notamment technologiques, au nom de la «sécurité nationale».

Le régulateur chinois de l’internet avait ainsi annoncé en avril un «passage en revue» des produits du géant technologique américain Micron, arguant d’éventuels «risques» pour «la sécurité nationale».

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