Une enquête pour corruption impliquant l’ancien chef de cette force en charge des missiles stratégiques, notamment nucléaires, a été lancée par le gouvernement.
La Chine a annoncé le 31 juillet que l’unité de son armée ayant la responsabilité des missiles stratégiques avait désormais une nouvelle direction. Les médias chinois ont fait état d’une enquête pour corruption impliquant son ancien chef.
L’ancien commandant adjoint de la marine de guerre, Wang Houbin, a été nommé à la tête de cette force pour y remplacer Li Yuchao, selon une brève dépêche de l’agence de presse d’État Chine nouvelle mentionnant en outre sa promotion au grade de général.
Li Yuchao a disparu depuis plusieurs semaines et l’agence de presse Xinhua n’a donné d’explication concernant ce remplacement.
Citant des sources militaires, le journal South China Morning Post a indiqué qu’il y a quelques jours Li Yuchao et ses adjoints actuels et passés faisaient l’objet d’une enquête de la part de l’organisme de la Commission militaire centrale chargé de la lutte contre la corruption.
L’annonce d’une enquête intervient quelques jours après la déclaration du président Xi Jinping d’accroitre la surveillance de l’armée et de bâtir un «système moderne de gouvernance militaire».
Dans le même temps, le département militaire responsable de l’achat des armes a entamé une série d’actions contre des pratiques d’approvisionnement minées par la corruption qui remontent à des années.
L’agence de presse Xinhua a également évoqué le 31 juillet le nom de Xu Xisheng en tant que nouveau commissaire politique de l’unité des missiles stratégiques. Ce dernier a également était élevé au grade de Général par Xi Jinping.
Xu Xisheng était au servi du commandement du théâtre aérien sud des forces aériennes. Il n’a pas été précisé quand il a pris ses nouvelles fonctions. Le manque d’informations détaillées sur ces changements de personnes n’est pas inhabituel en Chine.
L’unité de l’Armée populaire de libération à la tête de l’arsenal des missiles stratégiques, à la fois conventionnels et nucléaires, est récente. Sa création avait été annoncée en janvier 2016 après un remaniement majeur de l’appareil militaire chinois.
Dans un rapport paru en mars, le renseignement américain avait souligné que les capacités en matière de missiles conventionnels de cette force constituaient «probablement» une menace sérieuse pour les troupes et les bases américaines en Asie orientale.
