mardi, avril 23

La Chine dément avoir bloqué les discussions sur le climat du G20

La Chine a fermement démenti avoir entravé les discussions sur le climat entre les ministres de l’Environnement du G20 la semaine dernière, regrettant qu’ils ne soient pas parvenus à un accord.

« La Chine a déclaré que l’introduction de questions géopolitiques par certains pays avait entravé l’adoption d’un communiqué lors de la réunion des ministres de l’Environnement et du Climat du G20, la qualifiant de regrettable« , a indiqué un porte-parole de la diplomatie chinoise.

Réunis en Inde à Madras, les ministres, dont les pays représentent à eux seuls plus de 80% des émissions de CO2 de la planète, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un plafonnement de ces émissions d’ici 2025.

Les discussions avec la Chine, l’Arabie saoudite et la Russie ont été « compliquées », avait affirmé à l’Agence France presse, le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu. Une autre source a également déclaré au journal britannique The Financial Times que la Chine avait sciemment bloqué les débats.

Des affirmations vivement contestées par la Chine

La Chine est accusée par certains médias occidentaux d’être revenue sur sa position et d’avoir empêché la réunion de parvenir à un consensus sur des questions clés telles que la réduction des émissions, l’arrêt de l’utilisation des combustibles fossiles et la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué que « ces informations pertinentes vont totalement à l’encontre des faits », ajoutant que la réunion avait abouti au Document final et au résumé du président.

Le représentant chinois a souligné que la réunion « avait obtenu des résultats positifs et équilibrés, mais qu’elle n’avait pas réussi à adopter un communiqué en raison de l’introduction de problèmes géopolitiques par certains pays en guise d’obstruction ».

« La Chine trouve cela regrettable », a affirmé le porte-parole, qui a exhorté « les pays développés à prendre au sérieux leurs capacités, leurs responsabilités et leurs obligations en matière de lutte contre le changement climatique, à accroître davantage la réduction des émissions, à honorer leurs engagements dès que possible, à fournir un financement pour le climat et un transfert de technologie aux pays en développement, ainsi qu’à mettre fin aux actes qui affectent et compromettent la réponse climatique mondiale tels que l’adoption de mesures unilatérales, le découplage, la rupture des chaînes industrielles et les barrières commerciales ».

« La Chine est un pays d’action dans la promotion de la gouvernance mondiale du climat », a déclaré le porte-parole, notant que la Chine avait publié le cadre politique « 1+ N » pour la mise en œuvre des objectifs de pic de carbone et de neutralité carbone.

La Chine est l’un des pays les plus rapides en termes de réduction de l’intensité énergétique et ses capacités installées hydroélectrique, éolienne et solaire sont les plus importantes au monde, a assuré ce dernier.

Pas de consensus sur le climat

Les ministres de l’Energie de l’UE et des 19 premières puissances économiques mondiales ont échoué à s’accorder sur un calendrier de réduction des émissions de gaz, pétrole et charbon.

Un échec de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, lors de la réunion précédente organisée le 22 juillet à Goa, en Inde, aucun n’accord n’avait été trouvé.

Les principaux pays producteurs de pétrole craignent l’impact d’une transition énergétique trop rapide sur leurs économies, la Russie et l’Arabie saoudite étant notamment pointées du doigt pour l’absence de progrès à Goa.

Désormais tout attendent le 18e sommet du G-20 prévu les 9 et 10 septembre à New Delhi, et le sommet COP28 qui se tiendra aux Émirats arabes unis en décembre.

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