vendredi, mars 29

Taiwan est économiquement et stratégiquement « crucial » pour l’Europe

Taiwan est économiquement et stratégiquement «crucial» pour l’Europe, a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Il a évoqué le risque d’une éventuelle «action menée contre Taiwan, qu’il faudrait rejeter de toute façon» pour des raisons morales et indiqué qu’il faut «empêcher des provocations d’où qu’elles viennent» et plaidé pour «revenir au statu quo».

Taiwan est économiquement et stratégiquement « crucial » pour l’Europe, a déclaré le 25 avril le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, quelques jours après les propos du président français Emmanuel Macron appelant à ne pas être « suiviste » des Etats-Unis.

« Taiwan est crucial pour l’Europe« , a déclaré Josep Borrell, à l’ouverture d’un débat au Parlement européen de Strasbourg consacré à la Chine. « Il s’agit du détroit le plus stratégique du monde, particulièrement en ce qui concerne le commerce: nous devons y être présents via des opérations de liberté de navigation« , a indiqué ce denrier.

Il a évoqué le risque d’une éventuelle « action menée contre Taiwan, qu’il faudrait rejeter de toute façon » pour des raisons morales. « Cela aurait des incidences stratégiques gravissimes pour nous, parce que Taiwan a une industrie parmi les plus avancées pour la production des semiconducteurs« , a-t-il aussi remarqué.

Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a appelé à « empêcher des provocations d’où qu’elles viennent » et plaidé pour « revenir au statu quo ». Selon lui, « Taiwan fait résolument partie de notre périmètre stratégique pour garantir la paix, pour défendre nos intérêts ».

Ces propos interviennent après la diffusion d’une interview du président français Emmanuel Macron, qui à l’issue d’une visite officielle en Chine a dit se refuser à « une logique de bloc à bloc » sur la question de Taiwan et exhorté l’Europe à ne pas « être suiviste » des Etats-Unis ou de la Chine.

De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a appelé devant le Parlement à « une étroite coopération entre les Etats membres et les institutions européennes afin d’éviter les tentatives de diviser pour régner ».

« Nous avons déjà vu ces tactiques à l’oeuvre au cours des jours et des semaines passés », a-t-elle remarqué, sans faire explicitement référence aux déclarations du président français sur Taïwan.

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