mardi, mars 26

Une zone africaine de libre échange en discussion avec la Chine

L’Union africaine (UA) est prête à travailler avec la Chine et d’autres partenaires en dehors de l’Afrique dans le cadre de la création d’une Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’UA, a indiqué lors d’une interview accordée à l’agence de presse Xinhua que « l’UA attend leur soutien continu alors qu’elle s’attache à réaliser la prospérité économique pour les citoyens africains ».

Ce dernier a estimé que « la Chine est l’un des excellents partenaires de l’Afrique dans la réalisation d’un développement économique rapide sur le continent ».  D’autant plus que le volume des échanges commerciaux sino-africains a atteint en 2017, 170 milliards de dollars américains, soit une augmentation annuelle de 14%.

En janvier 2012, l’Union africaine a accéléré la mise en place d’une Zone de libre échange continentale (ZLEC), afin de l’installer d’ici 2017, afin de stimuler les échanges commerciaux intra-africains. La ZLEC a pour priorité d’élargir l’espace économique et le marché de l’Afrique. Il s’agira également de gérer les contraintes du côté de l’offre, les faibles capacités productives et les goulets d’étranglement infrastructurels…

L’Union africaine a négocié avec les dirigeants africains un Accord de libre-échange continental (ZLEC)impliquant des engagements en matière de libéralisation des échanges commerciaux, accompagnés de robustes mécanismes d’ajustement et de compensation en vue de compenser les pertes éventuelles.

L’UA considère qu’il est désormais crucial pour le continent d’assurer une plus grande intégration commerciale et des avantages qui en découleraient, tout en prenant en compte l’égalité, la justice et l’équité, notamment lorsque les engagements en faveur de la libéralisation portent préjudice à ces valeurs.

Les dirigeants africains devraient signer cet accord pour lancer la ZLECA lors du sommet de Kigali. Celui-ci fera de l’Afrique la plus grande zone de libre-échange depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon l’UA.

Ainsi, la ZLECA pourrait créer un marché africain de plus de 1,2 milliards de personnes avec un PIB de 2 500 milliards de dollars américains, a annoncé le bloc panafricain. Pour Kwesi Quartey, « il y a une volonté et un engagement politiques dans cet accord, nous nous attendons à surmonter à l’amiable les difficultés qui pourraient se présenter au cours du processus de mise en oeuvre (de l’accord) ».

Mais des défis persistent, notamment la protection des industries locales, a-t-il indiqué, ajoutant que cela ne serait pas un grand défi puisque les dirigeants africains sont déterminés à créer un marché africain unique.

Normalement, une fois l’accord signé, il sera soumis à la ratification par les États parties de l’accord conformément à leur législation nationale. Puis le texte entrera en vigueur 30 jours après avoir été ratifiée par 15 États parties.

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