samedi, mars 23

Washington maintient les tarifs douaniers contre la Chine qui dénonce un abus

L’administration Biden a annoncé le 2 septembre le maintien des tarifs douaniers à l’encontre de la Chine, qui avaient été imposés par Washington sous l’ère de Donald Trump. La Chine s’oppose fermement à cet « abus » visant à « restreindre les exportations vers la Chine d’objets liés aux semi-conducteurs ».

Certaines taxes auraient dû expirer le 6 juillet pour certains, le 23 août pour d’autres. Cependat, «les tarifs douaniers n’ont pas expiré au moment de la date anniversaire de leurs quatre ans», a indiqué la représentante américaine au Commerce (USTR), Katheirne Tai, dans un communiqué.

Ces droits de douane punitifs auraient dû expirer, mais, dans le cadre de la procédure, plus de 300 entreprises américaines ont demandé leur maintien. «Les représentants des industries nationales ont indiqué qu’ils bénéficiaient de l’action commerciale en un certain nombre de façons», a indiqué l’USTR dans le document justifiant sa décision.

Certains secteurs ont indiqué que cela «incite le gouvernement chinois à arrêter les politiques et pratiques visées par l’action tarifaire», ou encore que cela «leur a permis de concurrencer les importations chinoises, d’investir dans de nouvelles technologies, d’accroître la production nationale et d’embaucher des travailleurs supplémentaires».

Ces entreprises mettent également en avant le fait que cette mesure a «contribué à lutter contre les pratiques de concurrence déloyales résultant des politiques et pratiques de transfert de technologie de la Chine et à encourager de meilleures politiques et pratiques».

L’USTR va prochainement «procéder à un examen» de ces droits de douane, en étudiant les effets ressentis par les entreprises, et les «conséquences sur l’économie américaine, y compris la consommation».

Une première série de tarifs douaniers punitifs avait été mise en place le 6 juillet 2018 avant trois autres salves, qui représentent au total l’équivalent de 350 milliards de dollars d’importations annuelles en provenance du géant asiatique.

L’ex-président républicain Donald Trump avait pris ces mesures en représailles aux pratiques commerciales chinoises jugées «déloyales». Il dénonce le «vol» de propriété intellectuelle ou le transfert «forcé» de technologie.

L’administration de Joe Biden était divisée sur le maintien ou non de ces droits de douane. Il faudra atteindre la décision concernant deux autres listes de produits chinois, pour 200 et 126 milliards de dollars, expireront les 24 septembre 2022 et le 1er septembre 2023, respectivement.

De son côté, le ministère chinois du Commerce a dit s’opposer « fermement à l’abus par les États-Unis des mesures de contrôle des exportations visant à restreindre les exportations vers la Chine d’objets liés aux semi-conducteurs ».

Shu Jueting, porte-parole du ministère, a indiqué que « cette mesure va à l’encontre au principe de concurrence loyale et viole les règles économiques et commerciales internationales ».

Selon elle, cette décision « portera atteinte aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises et aux intérêts des entreprises américaines ». Elle entravera également « les échanges technologiques internationaux, ainsi que la coopération économique et commerciale, et aura un impact grave sur la stabilité des chaînes industrielle et d’approvisionnement mondiales et la reprise économique mondiale ».

La porte-parole a appelé les États-Unis à « arrêter immédiatement ses pratiques erronées, offrir des conditions de concurrence équitable aux entreprises chinoises et étrangères, et faire davantage pour favoriser la stabilité économique mondiale ».

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