
Ces derniers mois, la Chine a cherché à resserrer ses liens avec l’Union européenne, en se présentant comme un partenaire plus fiable et un pôle de stabilité.
Xi Jinping a affirmé le 24 juillet aux dirigeants européens que la Chine et l’UE devaient renforcer leur confiance mutuelle. De son côté,, la présidente de la Commission européenne a appelé à de «vraies solutions» pour des relations bilatérales qui sont à un «moment charnière».
La Chine cherche à resserrer ses liens avec l’UE, en se présentant comme un partenaire plus fiable que les États-Unis de Donald Trump et un pôle de stabilité dans un monde en proie aux troubles.
La rencontre de Xi Jinping le 24 juillet à Pékin avec Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et António Costa, le président du Conseil européen, est censée célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques.
Cependant, les dirigeants européens veulent échanger sur les nombreux sujets de tension avec la Chine. Parmi eux: un important déséquilibre commercial en défaveur de l’UE, des craintes d’inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou, vu avec suspicion sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.
«Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l’UE doivent intensifier la communication, renforcer la confiance mutuelle et approfondir la coopération», a déclaré Xi Jinping, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
Face aux «instabilités» dans le monde, «les dirigeants chinois et européens doivent encore une fois faire preuve de clairvoyance et d’engagement, et faire le bon choix stratégique qui répond aux attentes des peuples et qui résiste à l’épreuve de l’Histoire», a-t-il souligné.
De son côté, Ursula von der Leyen a déclaré à Xi Jinping qu’il était «essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes». Elle a averti que les relations avaient atteint un «moment charnière».
António Costa a lui déclaré à Xi Jinping que l’UE souhaitait voir des «progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie». «Nous voulons tous les deux que notre relation soit (…) mutuellement bénéfique», a-t-il souligné.
Bruxelles a reconnu avant la visite que les discussions du 24 juillet entre ses hauts responsables et Xi Jinping ainsi que le premier ministre Li Qiang pourraient être tendues. «Nous savons que nous ne sommes pas d’accord avec la Chine sur de nombreux sujets», a indiqué un haut responsable européen à l’AFP. «Mais nous pensons qu’il est essentiel d’avoir ce type d’échange très direct, ouvert et constructif, au plus haut niveau.»
Parmi les préoccupations européennes: le déficit commercial abyssal avec Pékin, qui a atteint l’an dernier 357 milliards de dollars (304 milliards d’euros). En réponse à un appel européen de «rééquilibrage» des échanges économiques, Pékin avait exhorté Bruxelles à tout d’abord rééquilibrer son «état d’esprit» vis-à-vis de la Chine – jugé trop hostile.