L’économie chinoise est en passe de croître de 8,5% en 2021, en hausse de 0,6 point de pourcentage par rapport à une projection précédente, a déclaré le Groupe de la Banque mondiale dans ses dernières Perspectives économiques mondiales.
«La capacité de la Chine à contenir la pandémie assez rapidement, son soutien politique important, ainsi que la récente reprise du commerce mondial, contribuent à soutenir la forte reprise de la Chine», a déclaré le directeur du Groupe des perspectives de la Banque mondiale, Ayhan Kose, lors d’un point presse.
Selon le rapport semestriel, «les économies avancées vivent leurs meilleurs jours, les pays à faible revenu les pires». L’économie mondiale va enregistrer en 2021 sa plus forte croissance en 80 ans mais les pays pauvres, en manque de vaccins contre le Covid, continuent d’être à la traîne, a déploré la Banque mondiale.
La Banque mondiale a relevé de 1,5 point à 5,6% sa prévision de croissance mondiale 2021, tirée par un fort rebond de «quelques économies majeures» avancées dont les Etats-Unis. De leurs côtés, les économies émergentes et en développement vont enregistrer une croissance de 6%.
Ayhan Kose a indiqué que «c’est plutôt (un taux) impressionnant», lors d’un entretien avec l’AFP. « Mais c’est que la Chine joue un rôle important« , avec une croissance attendue de 8,5% a explique l’économiste de la Banque Mondiale. En effet, hors Chine, la croissance de ces pays ne sera plus que de 4,4% et si l’on prend uniquement les pays à bas revenus, la croissance tombe légèrement au-dessous de 2%, a-t-il détaillé.
Malgré la reprise, la production mondiale sera d’environ 2% inférieure aux projections d’avant la pandémie d’ici la fin 2021, selon le rapport. Les pertes de revenu par habitant ne seront pas compensées d’ici 2022 pour environ les deux tiers des marchés émergents et des économies en développement.
«C’est l’histoire de deux reprises», a déclaré l’économiste Ayhan Kose, notant que la plupart des économies ne reviendront pas aux niveaux d’avant la pandémie avant 2023 et au-delà.
«Des efforts coordonnés à l’échelle mondiale sont essentiels pour accélérer la distribution de vaccins et l’allégement de la dette, en particulier pour les pays à faible revenu», a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
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Si la distribution de vaccins dans les pays en développement peut être accélérée, Ayhan Kose a déclaré que la croissance du PIB mondial en 2022, actuellement prévue à 4,3%, pourrait augmenter considérablement pour atteindre environ 5%.
Le rapport de la Banque mondiale a également noté les risques associés à la montée des pressions inflationnistes qui ajouteront environ un point de pourcentage à l’inflation mondiale en 2021. Il a déclaré que la baisse de l’inflation l’année dernière était « la plus modérée et la plus courte des cinq récessions mondiales au cours de les 50 dernières années. »
La hausse de l’inflation depuis mai 2020 a été plus rapide que les années précédentes. Il a déclaré que les anticipations d’inflation devraient rester bien ancrées, indiquant une inflation faible et stable à long terme.
