Trois dinosaures ont été découverts en Chine, deux d’entre eux correspondent à de nouvelles espèces de sauropodes, des gros dinosaures de plus de 15 mètres de long.
Découverts au nord-ouest de la Chine, dans le bassin de Turpan-Hami dans la région du Xinjiang, ils ont découverts les restes fossilisés de plusieurs dinosaures. La Chine abrite depuis une vingtaine d’années de nombreuses découvertes de dinosaures. Cependant, c’est la première fois que des dinosaures sont retrouvés dans cette région.
Les fossiles découverts sont très parcellaires et se composent de vertèbres et de portions de cages thoraciques avec des côtes. Xiaolin Wang de l’Académie chinoise des sciences a expliqué que les fossiles correspondent à trois spécimens qui vivaient dans la zone au Crétacé inférieur, il y a 130 à 120 millions d’années.
Pour les identifier, le chercheur et son équipe les ont comparés à d’autres fossiles découverts en Chine. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue «Scientific Reports» et apportent un premier éclairage sur les dinosaures du Xinjiang et plus généralement sur les sauropodes de Chine.
Les dinosaures sauropodes font partie des plus gros dinosaures à avoir arpenté la Terre. La catégorie de cette espèce comporte des géants, tels que les diplodocus ou les brachiosaures.
Leur taille pouvait dépasser la hauteur d’un immeuble de cinq étages et leur poids avoisinait les quarante tonnes. Ils marchaient à l’aide de leurs quatre membres.
Toutefois, le premier spécimen étudié est d’une d’une nouvelle espèce nommée Silutitan sinensis. Les chercheurs ont analysé les vertèbres du cou qui présentent des similitudes avec un autre dinosaure chinois, Euhelopus.
Les chercheurs estiment que ce nouveau sauropode est apparenté à l’Euhelopus et qu’il pouvait mesurer jusqu’à 20 mètres de long sur la base de cette appartenance. Ces résultats sont difficiles, en raison du petit nombre d’ossements découverts.
Les auteurs ont nommé le deuxième Hamititan xinjiangensis. Il est nommé sur la base de sept vertèbres de la queue. Il s’agit également selon eux d’un nouveau spécimen. Leur forme et leurs crêtes vertébrales suggèrent que ce dinosaure était un titanosaure. Ce groupe contient les plus gros sauropodes, qui étaient abondants en Asie et en Amérique du Sud.
Ce dernier aurait pu mesurer jusqu’à 17 mètres de long avec là aussi de fortes incertitudes quant à ce chiffre. Enfin, le troisième dinosaure découvert n’est connu qu’à partir de quatre vertèbres et de quelques fragments de côtes. Son identification est vraiment difficile, mais il pourrait s’agir d’un titanosauriforme. De nouvelles fouilles, et découvertes, permettront d’en apprendre plus sur les dinosaures qui occupaient le nord-ouest de la Chine à l’époque.
En avril 2021, l’empreinte de patte d’un bébé stégosaure datant de 100 millions d’années a été trouvée à Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, comme l’explique l’université de Queensland. Cette empreinte est longue de 5,7 centimètres, elle est la plus petite empreinte de cette famille de dinosaure à avoir été découverte, selon les chercheurs dans la revue «Palaios».
L’empreinte a été retrouvée entourée d’empreinte de dinosaure adulte, mesurant environ 30cm. Les chercheurs ne savent pas encore à quelle espèce cette empreinte appartenait, mais ils ont retrouvé des squelettes de Wuerhosaurus homheni dans la région proche.
«Comme le stégosaure, ce petit dinosaure avait probablement des pointes sur sa queue et des plaques osseuses le long de son dos à l’âge adulte», a déclaré le co-auteur de l’étude Anthony Ramilio, chercheur au Dinosaur Lab de l’Université du Queensland, dans un communiqué.
Cette découverte d’empreinte de cette famille de dinosaures n’est pas la première, mais les premières trouvées ne font pas l’unanimité sur le fait qu’elles appartiennent ou non à un bébé. En effet, tous les scientifiques ne sont pas d’accord sur les minuscules traces trouvées près de Morrison, dans le Colorado, dans des roches de la période jurassique (il y a 199 millions à 145 millions d’années) comme le rappelle Livescience.
La découverte reste intrigante car elle remet en question la théorie de la marche à 4 pattes des petits de cette espèce. En effet, «les stégosaures marchaient généralement les talons au sol, tout comme les humains, mais à quatre pattes, ce qui crée de longues empreintes de pas », a déclaré Anthony Ramilio.
«La petite empreinte montre que ce dinosaure bougeait avec son talon soulevé du sol, un peu comme un oiseau ou un chat le fait aujourd’hui. Nous n’avons vu auparavant que des empreintes raccourcies comme celle-ci lorsque les dinosaures marchaient sur deux pattes», a indiqué ce dernier.
