jeudi, mars 28

La Chambre des représentants vote pour protéger le Dalaï Lama

La Chambre des représentants aux Etats-Unis a voté le 28 janvier en faveur de sanctions contre des responsables chinois qui interféreraient dans le choix du prochain Dalaï Lama, leader spirituel tibétain actuellement âgé de 85 ans.

Cette loi prévoit la possibilité pour les autorités américaines de geler les avoirs américains de tout responsable chinois cherchant à identifier et à installer un Dalaï Lama approuvé par Beijing, après la mort de l’actuel chef religieux, censé se réincarner. Ces responsables se verraient également interdire l’entrée sur le territoire américain.

Cette loi doit encore être approuvé au Sénat, présidé par patron des Républicains, Marco Rubio, qui y disposent de la majorité. Ce dernier a promis de soutenir ce projet de loi. Par la suite, elle devra être soumise à la signature du président Donald Trump.

Le projet de loi prévoit également d’interdire à la Chine toute nouvelle ouverture de consulat, tant que les Etats-Unis n’auront pas reçu l’autorisation d’ouvrir une mission diplomatique à Lhassa, au Tibet.

Les bouddhistes tibétains choisissent traditionnellement le Dalaï lama à travers une quête rituelle, pouvant prendre plusieurs années, avec un comité itinérant recherchant des signes de réincarnation du dernier chef spirituel chez un jeune enfant.

L’actuel 14ème Dalaï Lama a réduite le nombre de ses déplacements autrefois soutenu et a été hospitalisé en avril 2019 pour une infection pulmonaire. Cependant, il se veut rassurant sur son état de santé.

En exil en Inde depuis qu’il a fui le Tibet lors d’une insurrection ratée en 1959, il pourrait décider d’un processus non traditionnel pour installer un nouveau Dalaï lama. Ce processus empêcherait la Chine de choisir son prédécesseur. Ainsi, il pourrait choisir lui-même, de son vivant, son successeur, peut-être une fille, ou décréter qu’il est le dernier Dalaï lama.

Les militants tibétains et Beijing savent que la mort de Tenzin Gyatso, le plus célèbre moine bouddhiste de la planète, pourrait porter freiner la quête d’autonomie de la région himalayenne.

Les autorités chinoises pourraient alors se charger d’identifier son successeur, dans l’espoir de désigner quelqu’un plus enclin à accepter les règles des autorités chinoises, comme elles l’avaient fait en 1995. Beijing avait alors choisi un jeune garçon âgé de six ans comme nouveau Panchen Lama, autre leader important des bouddhistes tibétains.

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