
Le dirigeant taïwanais Lai Ching-te, défenseur de la souveraineté de Taïwan, a affirmé le 22 juin, dans un discours accueilli par des acclamations au Rotary Club à Taipei que l’île est «clairement un pays». Provoquant la colère de la Chine.
La Chine a critiqué le 23 juin le dirigeant taïwanais Lai Ching-te pour son discours tenu la veille dans lequel il déclarait que Taiwan est «clairement un pays», affirmant que ses propos finiront «dans les poubelles de l’Histoire», ont rapporté les médias d’État.
«Le discours de Lai Ching-te du 22 juin était rempli de mensonges et de tromperies, d’hostilité et de provocation», a critiqué Chen Binhua, porte-parole du bureau des affaires taïwanaises de Pékin, selon la télévision d’État chinoise CCTV.
«Ses multiples contre-vérités, qui déforment l’histoire, la réalité et les principes juridiques, finiront dans les poubelles de l’Histoire», a-t-il affirmé, qualifiant le discours du président taïwanais d’«amalgame d’idées fallacieuses et trompeuses».
Lai Ching-Te, fervent défenseur de la souveraineté de Taïwan, a affirmé dimanche, dans un discours accueilli par des acclamations au Rotary Club à Taipei, que l’île est «clairement un pays», alors qu’il s’apprête à partir en tournée afin d’«unifier» l’île.
William Lai a affirmé que la Chine avait déformé le sens de la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée en 1971. Cette résolution reconnaît la République populaire de Chine comme représentante de la Chine devant l’ONU, car Taïwan n’était pas considéré comme un État souverain. Avant cette date, la Chine était représentée par la République de Chine, c’est-à-dire Taïwan, aux Nations unies.
La Chine a estimé que Taïwan est l’une de ses provinces qu’elle n’a pas encore réussi à unifier avec le reste de son territoire, depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. La Chine a intensifié le déploiement de chasseurs et de navires militaires autour de Taïwan ces dernières années dans le cadre de la souveraineté qu’elle revendique et que Taipei rejette.
La première année de Lai Ching-te à la présidence de Taïwan a été marquée par une instabilité politique. Le 20 juin, les autorités électorales ont annoncé qu’une vingtaine de députés de l’opposition taïwanaise seront soumis à des votes de révocation le mois prochain.
La déclaration faite le 22 juin est le premier discours d’une série nouvellement annoncée de dix prises de parole visant à «unifier le pays». Dans le passé, Lai Ching-te avait affirmé plusieurs fois que Taïwan et la Chine «ne sont pas subordonnés l’un à l’autre».