jeudi, mars 14

La Chine se lance dans le phosphate algérien

Un accord pour la réalisation d’un méga-projet, destiné à l’exploitation des gisements de phosphate dans l’est de l’Algérie, a été signé le 26 novembre entre Alger et Beijing.

Cet accord de partenariat entre les groupes Sonatrach et Asmidal-Manal, et les groupes chinois dirigés par la Société Citic, concerne la réalisation d’un projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel des gisements de la région de Bled El-Hadba.

Le document a été signé par Abdelmoumene Ould Kaddour, le PDG de la société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach), et son homologue chinois de la société Citic, Chen Xiaoijia. En effet, ce projet intégré est détenu à 51% par la partie algérienne et 49% par la partie chinoise. L’investissement global de ce méga-projet avoisine les 6 milliards de dollars (plus de 5 mds €).

Le complexe de phosphate, dont la mise en exploitation est prévu en 2022, créera 3 000 postes de travail directs alors que les chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14 000 postes d’emploi. Ce complexe devrait garantir des revenus en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars/an.

Pour le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ce projet va « relancer l’économie dans toute la région Est du pays« . Il constitue aussi un « saut qualitatif » dans les relations algéro-chinoises, pour ce dernier, qui a souligné que ce partenariat dans un « grand et très important projet » renforce et consolide les relations bilatérales.

Abdelmoumen Ould Kedour, PDG de Sonatrach, a expliqué lors de la cérémonie de lancement du projet que « la forte chute des prix du pétrole a contraint l’Algérie à adopter une nouvelle stratégie basée sur la diversification de son économie tributaire des hydrocarbures, et que ce méga-projet de phosphate constitue un pas important vers le renforcement de cette stratégie ».

« Ce n’est pas le projet de Sonatrach ou de CITIC ; c’est plutôt un projet fédérateur qui renforcera notre partenariat », a-t-il ajouté. De son côté, Chen Xiaojia a indiqué que « le projet reflète le degré d’intérêt que l’Algérie porte à sa population en matière de services, et nous sommes fiers d’être sélectionnés pour contribuer à ce processus ».

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