mercredi, avril 24

La Chine vient en aide à Hong Kong à construire des centres de quarantaine

Hong Kong fait face à une flambée du Covid-19. A tel point qu’Hong Kong est en « mode combat », a déclaré un haut responsable de la ville au lendemain de l’arrivée de renforts venus de Chine pour construire deux centres de quarantaine pour les personnes porteuses du coronavirus.

Hong Kong fait face à la pire vague de Covid-19 depuis le début de la pandémie avec des milliers de contaminations enregistrées chaque jour. Hong Kong adhère à la stratégie « zéro Covid », qui a largement permis d’éviter la propagation du virus, mais le centre d’affaire est désormais isolé du reste du monde.

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Depuis l’apparition du variant hautement contagieux Omicron, les autorités hongkongaises sont prises de court. Cela s’explique en partie par le fait que la ville possède un faible taux de vaccination chez les personnes âgées, et par le manque d’anticipation pour faire face à une telle flambée épidémique.

Le 19 février dans la soirée, la cheffe de l’exécutif Carrie Lam a annoncé que China State Construction International Holdings, la plus grande entreprise de bâtiment de Hong Kong, va débuter les travaux de construction de deux installations temporaires destinées à placer à l’isolement près de 10 000 personnes.

Cette dernière a également annoncé que des hôtels seront convertis en centres de quarantaine afin de pouvoir accueillir quelque 20 000 personnes. Son adjoint, John Lee, a écrit sur son blog officiel que le gouvernement est « en mode combat ».

« Avec le fort soutien de la mère patrie, nous allons gagner le bataille », a-t-il assuré. En effet, les autorités hongkongaises commencent à redoubler d’effort pour endiguer la pandémie de Covid-19 après l’intervention la semaine dernière du président chinois Xi Jinping qui a exhorté Hong Kong à prendre « toutes les mesures nécessaires ».

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Aucun calendrier n’a été communiqué sur le temps nécessaire à la construction de ces installations. De plus, peu de détails ont été donné sur leur capacité d’accueil.

Comme en Chine continentale, Hong Kong a une politique consistant à essayer d’isoler toutes les personnes testées positives au coronavirus et a rejeté les appels à passer à une stratégie consistant à vivre avec le virus.

Hong Kong a enregistré plus de 22 000 infections en moins de deux mois, contre 12 000 lors des deux premières années de pandémie, pour une population de 7,5 millions d’habitants.

Faute de chambres disponibles, des hôpitaux ont été contraints de faire patienter des malades pendant des heures dans le froid et sous la pluie dans des lits ou sur des chaises.

Ben Cowling, spécialiste du coronavirus à l’Université de Hong Kong, a expliqué à l’Agence France Presse que les installations de quarantaine sont utiles mais il faut augmenter le nombre de lits dans les hôpitaux, car dans la situation actuelle, « les nouveaux cas nécessitant une admission seront toujours supérieurs aux places qui se libèrent ».

Carrie Lam a annoncé son intention de tester l’ensemble des 7,5 millions d’habitants de Hong Kong d’ici mars, date à laquelle les modélisateurs prévoient que le nombre de cas quotidiens pourrait s’élever à 28 000.

La dirigeante a d’ailleurs rappelé que tout confinement strict de Hong Kong était exclu, une pratique courante en Chine dès l’apparition des premiers foyers épidémiques.

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