La Chine a déclaré en mars viser une croissance «d’environ 5%» cette année, un objectif jugé ambitieux par de nombreux économistes.
L’activité manufacturière chinoise s’est contractée en mai pour le deuxième mois consécutif, en dépit de la trêve commerciale conclue entre la Chine et les Etats-Unis.
L’indice des directeurs d’achat (PMI), baromètre du monde industriel, s’est établi à 49,5 en mai, selon le Bureau d’Etat des statistiques (BES). Un indice supérieur à 50 témoigne d’une croissance de l’activité manufacturière et, en deçà, d’une contraction.
Le PMI de mai est légèrement supérieur à celui d’avril (49), période où l’activité manufacturière de la Chine s’était contractée une première fois après avoir connu en mars son taux de croissance le plus élevé en un an.
L’indice PMI non manufacturier, qui mesure l’activité du secteur des services, s’est établi à 50,3, contre 50,4 en avril. Il reste toutefois supérieur à son niveau d’il y a trois ans, à 46 en avril 2022. « La dynamique économique est stable, mais les perspectives restent incertaines », a indiqué Zhiwei Zhang, économiste en chef chez Pinpoint Asset Management, dans une note.
« Les commentaires du président Trump hier (le 30 mai) au sujet de la Chine suggèrent également que les tensions pourraient s’aggraver », a précisé ce dernier. Donald Trump a accusé la Chine d’avoir « violé » les termes de l’accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève, ravivant les tensions commerciales avec la Chine.
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« Les entreprises chinoises et américaines exposées au commerce international doivent mener leurs activités dans un contexte d’incertitude persistante », a expliqué Zhiwei Zhang.
Les États-Unis et la Chine sont convenus en mai de suspendre pendant 90 jours les droits de douane qu’ils s’imposaient mutuellement, une désescalade surprise en pleine guerre commerciale obtenue au terme de pourparlers à Genève.
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Dans le cadre de la trêve commerciale, les deux puissances mondiales se sont mises d’accord pour ramener leurs droits de douane respectivement de 145% à 30% sur les produits chinois et de 125% à 10% sur les produits américains.
Mais le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a estimé le 29 mai que les négociations commerciales avec la Chine étaient « un peu dans l’impasse » et suggéré que le président américain et son homologue chinois pourraient y prendre part.
La Chine a déclaré en mars viser une croissance « d’environ 5% » cette année, un objectif jugé ambitieux par de nombreux économistes, alors que le pays est confronté à une demande intérieure atone et à une crise prolongée dans le secteur de l’immobilier.