vendredi, mars 22

Les ministres de la Culture de Séoul, Beijing et Tokyo discutent de la coopération

Les ministres de la Culture de Corée du Sud, de Chine et du Japon ont tenu le 30 août une réunion en ligne et discuté des moyens d’étendre la coopération culturelle dans le cadre de la pandémie de Covid-19, a déclaré le ministère sud-coréen de la Culture, du Sport et du Tourisme.

A l’issue de cette 12e réunion des ministres de la Culture de la Corée du Sud, de la Chine et du Japon, une déclaration commune a été publiée. 

Le ministre de la Culture Hwang Hee a rencontré ses homologues chinois et japonais, Hu Heping et Koichi Hagiuda, pour la 12e session de pourparlers trilatéraux annuels, qui ont été reportés en 2020 en raison de la pandémie, a indiqué le ministère sud-coréen dans un communiqué de presse.

«Au milieu des difficultés d’une pandémie sans précédent, si la Corée du Sud, la Chine et le Japon conjuguent leurs efforts pour le développement et les échanges culturels de l’Asie de l’Est, nous serons en mesure de jeter des bases plus solides pour la prospérité culturelle de la région dans l’après-Covid- 19», a affirmé Hwang Hee, selon le communiqué.

La Chine, la Corée du sud et le Japon ont adopté la déclaration de Kitakyushu, qui a réaffirmé l’importance des échanges culturels pour connecter les gens malgré les effets dévastateurs de la pandémie sur le secteur culturel de chaque pays. D’ailleurs, Kitakyushu est la ville japonaise qui devait accueillir la réunion des ministres chinois, sud-coréens et japonais en 2022.

La Chine, la Corée du sud et le Japon sont convenues de poursuivre des programmes culturels et artistiques communs à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022.

Au cours de leur réunion, les ministres ont également sélectionné trois villes hôtes appelées « Villes culturelles d’Asie de l’Est 2022 » qui accueilleront une variété d’événements culturels et artistiques. L’objectif est d’améliorer les relations entre les trois pays. Les villes sélectionnées étaient Gyeongju en Corée, Oita au Japon et Jinan et Wenzhou en Chine.

Ce choix se fait chaque année depuis 2014 afin de promouvoir les échanges culturels entre et en dehors des villes désignées.  La déclaration a également déclaré que la Chine, la Corée du sud et le Japon renforceront leur partenariat entre les institutions culturelles et les musées financés par l’État.

Les ministres Hwang Hee, Hagiuda Koichi et Hu Heping ont convenu de déployer des efforts conjoints pour protéger leurs droits d’auteur sur le contenu culturel ainsi que de coopérer au développement de la technologie nécessaire à la création et à la distribution de contenu.

Partageant le point de vue selon lequel la pandémie de COVID-19 a déclenché une stagnation du secteur du tourisme, les trois ministres ont discuté des moyens de relancer progressivement et en toute sécurité les activités touristiques. Ils ont également souligné l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel.

« Lors de la réunion, nous avons réaffirmé l’importance de coopérer dans les domaines culturels malgré la crise provoquée par le COVID-19. Si la Corée, la Chine et le Japon conjuguent leurs efforts pour la croissance culturelle en Asie de l’Est, nous pourrons jeter des bases solides pour prospérité culturelle à l’ère post-pandémique », a déclaré le ministre de la Culture Hwang à l’issue de la réunion.

La réunion trilatérale n’a pas abordé des sujets sensibles dans le domaine culture, tels que la violation du droit d’auteur du contenu culturel ou les distorsions de l’histoire.

Les tensions entre Séoul et Tokyo ont augmenté depuis que le Japon a tenté de dissimuler l’histoire du travail forcé coréen sur l’île de Hashima, également connue sous le nom de Battleship Island, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, selon l’agence de presse sud-coréenne, Yonhap, qui atteste que le Japon a continué à revendiquer des territoires sur les îlots coréens les plus à l’est de Dokdo.

D’après le journal The Korean Times, le conflit culturel entre la Corée et la Chine s’est également intensifié, car certains internautes chinois ont «faussement» revendiqué leur héritage culturel coréen, comme le kimchi et le hanbok (vêtement traditionnel coréen). En conséquence, un sentiment anti-chinois a émergé parmi la jeune génération en Corée.

Cependant, 2021-2022 marque «l’année des échanges culturels entre la République de Corée et la Chine», tandis que 2022 marque le 30e anniversaire des relations diplomatiques bilatérales.

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