lundi, février 17

L’OMS rassure sur le métapneumovirus circulant en Chine

Alors que des informations et vidéos «circulant sur les réseaux sociaux» laissent planer le spectre d’une forte hausse des maladies respiratoires en Chine, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) a affirmé, qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer face à la récente augmentation des cas de maladies respiratoires causés par le métapneumovirus humain (HMPV) en Chine.

«Les médias se sont beaucoup intéressés aux virus respiratoires circulant en Chine, et en particulier au métapneumovirus humain. Je voudrais vous faire part de ce que nous savons de la situation et des conseils à donner au public», a déclaré lors d’un point de presse à Genève, la Dre Margaret Harris, porte-parole de l’OMS.

D’après les informations communiquées par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (ou CDC chinois) dans son rapport du 2 janvier 2025 (couvrant les données jusqu’au 29 décembre 2024) et partagées lors des réunions entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités chinoises, il y a eu «une augmentation d’un certain nombre d’infections respiratoires courantes dans le pays, comme on peut s’y attendre pendant l’hiver».

Pour autant, les niveaux d’infections respiratoires signalés en Chine se situent «dans la fourchette habituelle pour la saison hivernale», au début du mois de janvier. Selon l’OMS, Pékin a signalé en début de mois que «le taux d’utilisation des hôpitaux est actuellement inférieur à celui de l’année dernière à la même époque et qu’aucune déclaration d’urgence n’a été faite et qu’aucune mesure n’a été prise».

Le 26 janvier, Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé (NHC), a déclaré lors d’un point presse que «la prévalence des maladies infectieuses respiratoires en Chine a diminué, et la proportion de cas de grippe a diminué».

Les taux de positivité pour les agents pathogènes comme Mycoplasma pneumoniae diminuent régulièrement, et d’autres maladies respiratoires, dont le COVID-19, restent à de faibles niveaux de prévalence, a déclaré assuré ce dernier. «Toutes les maladies infectieuses respiratoires actuelles sont liées à des agents pathogènes connus, et il n’y a pas de nouvelles maladies infectieuses en Chine», a déclaré Mi Feng.

La Chine dispose d’un système de surveillance sentinelle pour les syndromes grippaux et les infections respiratoires aiguës sévères, a souligné l’OMS dans son communiqué du 7 janvier. Selon les données des CDC chinois, les agents pathogènes à l’origine de ces infections sont connus et comprennent le virus de la grippe saisonnière, le VRS (virus respiratoire syncytial), le HMPV (métapneumovirus humain) et le SARS-CoV-2 (le virus qui cause le COVID-19).

Parmi les agents pathogènes signalés par les CDC chinois, la grippe saisonnière «est de loin la plus courante et elle est en augmentation», a écrit l’OMS. Fin décembre 2024, le taux de positivité des tests de dépistage de la grippe était supérieur à 30% chez les personnes présentant des symptômes grippaux dans les services de consultation externe et les services d’urgence des sites sentinelles.

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