mardi, avril 23

Plusieurs arrestations à Hong Kong lors de la commémoration de Tiananmen

La police de Hong Kong a arrêté au moins 10 manifestants pro-démocratie, réunis pour commémorer le 34e anniversaire de Tiananmen, dont une figure du mouvement hongkongais, Alexandra Wong.

La police de Hong Kong a arrêté le 4 juin une figure du mouvement pro-démocratie hongkongais, Alexandra Wong, ainsi que cinq autres personnes, à l’occasion du 34e anniversaire de Tiananmen.

Alexandra Wong, connue sous le nom de «Mamie Wong», portait un bouquet de fleurs au moment de son arrestation dans le quartier central de Causeway Bay, où ont été organisées durant de nombreuses années des veillées à la chandelle en mémoire des victimes de Tiananmen.

Lorsqu’elle a été embarquée dans un fourgon de police, Alexandra Wong a brandi – selon l’Agence France Presse – son bouquet de fleurs en l’air et suivi les policiers sans résister. Au moins neuf autres personnes ont été arrêtées dimanche dans le quartier animé de Causeway Bay.

La responsable d’un parti d’opposition à Hong Kong, la Ligue des sociaux-démocrates, a été arrêté, avant d’être relâchée dans la soirée. Chan Po-ying, une militante pro-démocratie, tenait une petite bougie LED – un accessoire souvent utilisé lors des veillées commémorant la journée du 4 juin 1989 – et deux fleurs. La police l’a interpellée puis relâchée deux heures plus tard.

Une autre femme a également été arrêtée après avoir crié «Élevez des bougies ! Pleurez le 4/6 !», en référence au 4 juin 1989, date de la répression sanglante de Tiananmen à Pékin.

Un jeune homme vêtu de noir portait au moment de son arrestation le livre intitulé «35 mai», une autre façon de désigner les évènements de Tiananmen qui ont eu lieu quatre jours après le 31 mai.

Hong Kong, restituée à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a longtemps été la seule ville chinoise à commémorer les victimes de Tiananmen. Pour certains analystes, d’ailleurs un indicateur-clé des libertés et du pluralisme politique que lui conférait son statut de territoire semi-autonome.

Depuis 1990, des dizaines de milliers de personnes se réunissaient chaque année dans le parc Victoria à Hong Kong pour une veillée aux chandelles en mémoire des victimes de Tiananmen à Pékin.

Mais en 2020, la Chine continentale a instauré une loi sur la sécurité nationale fn de restreindre les prises de position des opposants au gouvernement, et évite de nouvelle manifestations, similaires à celles de 2019.

Désormais, les autorités de Hong Kong ont mis fin aux veillées et alors qu’approchait la date du 4 juin, les autorités ont refusé de confirmer à plusieurs reprises si les commémorations publiques étaient illégales.

Le chef de l’exécutif de la ville, John Lee, a seulement averti que chaque résident de Hong Kong devait respecter la loi et se tenir «prêt à en assumer les conséquences» en cas de violation.

À Taïwan, environ 500 personnes se sont réunies dans la soirée sur la Place de la liberté de Taipei, chantant «luttons pour la liberté, soutenons Hong Kong». Les manifestants ont disposé des bougies dessinant dans la nuit le chiffre 8964, un symbole du 4 juin 1989 interdit en Chine continentale.

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