Le directeur de l’Agence américaine de renseignements, William Burns, a déclaré que Washington est « très attaché à empêcher une troisième guerre mondiale ».
Il a également affirmé que Pékin « agit comme un partenaire silencieux » du président Vladimir Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine.
Lors de sa première intervention publique depuis sa prise de fonction en mars 2022, il a ajouté que Pékin voulait « surclasser » Washington dans tous les domaines, « de la puissance économique à la puissance militaire, et de l’espace au cyberespace. »
Concernant la guerre de la Russie contre l’Ukraine, Burns a souligné que Washington était « très attaché à empêcher une troisième guerre mondiale ». Ce dernier a indiqué que « les scènes de destruction provenant des villes de Marioupol assiégée et de Kharkiv occupée par les Russes, nous renvoient tragiquement à la bataille de Grozny de 1994-1995, lorsque les forces russes ont lancé une campagne brutale contre la capitale tchétchène, qui a conduit à sa destruction ».
Les États-Unis ont critiqué la Chine, à plusieurs reprises, pour son refus de condamner l’invasion de la Russie contre l’Ukraine, et ont mis en garde Pékin contre le fait de fournir au Kremlin un soutien militaire pour renforcer son offensive.
De son côté, la secrétaire américaine au Trésor, Jaet Yellen, a averti – dans un discours à l’Atlantic Council, un groupe de réflexion américain – que la « volonté de la Chine d’embrasser une intégration économique plus poussée » pourrait être affectée par sa réaction « à notre appel à une action résolue contre la Russie ».
Janet Yellen a mis en garde la Chine quant à sa position vis-à-vis de la Russie, qui menace selon elle son « intégration » dans l’économie mondiale. Selon elle, « l’attitude du monde envers la Chine et sa volonté d’embrasser une intégration économique plus poussée, pourraient bien être affectées par la réaction de la Chine à notre appel à une action résolue contre la Russie ».
La Chine est restée un partenaire de Moscou, en dépit de l’invasion de l’Ukraine. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont entrepris une série de sanctions économiques et financières contre la Russie, notamment des gels d’avoirs et des interdictions de transactions contre les grandes banques russes.
Ces mesures doivent forcer « le Kremlin à choisir entre soutenir son économie et financer la suite de la guerre brutale de (Vladimir) Poutine », a rappelé Janet Yellen.
Elle a dénoncé les pays et entreprises qui n’ont pas rompu leurs liens commerciaux avec la Russie, soulignant que ces pays espèrent sans doute « remplir le vide laissé par les autres en préservant leurs relations avec la Russie. Ce genre de motivations ne tient pas sur le long-terme ».
