dimanche, avril 14

Des risques de conflits ouverts entre Beijing et Tokyo

« La politique du fait accompli dont use la Chine pour renforcer sa position dans les différends maritimes asiatiques est susceptible de dégénérer en conflit« , a averti le ministère japonais de la Défense dans un livre blanc publié ce mardi 2 août 2016.

De sono côté Beijing a dénoncé ce document, assurant qu’il est « rempli d’expressions éculées, dénature les travaux de défense justifiés et raisonnables de la Chine et fait un battage médiatique autour des questions de la mer de Chine méridionale et de la mer de Chine orientale ».

Le porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, Wu Qian, a également ajouté que ce livre blanc est « hostile à l’armée chinoise, ce livre blanc fomente la discorde entre la Chine et ses pays voisins et tente de tromper la communauté internationale ».

Manifestation anti-Japon en septembre 2012
Manifestation anti-Japon en septembre 2012

Le rapport affirme que Beijing « continue d’agir d’une manière autoritaire » et est « déterminé à atteindre ses exigences unilatérales sans compromis » et sans tenir compte des normes internationales.

D’après The Diplomat.com, « le livre blanc de la défense souligne que le mépris de la Chine des normes internationales pourrait entraîner des conséquences non intentionnelles. »

Le texte de 484 pages met en avant les incursions chinoises dans les eaux autour des  îles disputées Senkaku/Diaoyu situées en mer de Chine orientale.

Le rapport mentionne aussi l’entrée d’un navire de guerre chinois dans la zone contiguë autour des îles Diaoyu/Senkaku : « il a été le premier cas par navire chinois combattant naval d’entrer dans cette zone contiguë », note les rapporteurs.

Face à ces « incursions« , l’armée de l’air japonaise a dû envoyer à 571 reprises des avions de combat l’an dernier, afin intercepter les avions militaires chinois approchant ou  pour signaler leurs intrusions dans l’espace aérien japonais.

De son côté, Wu Qian a tenu à rappeler « au Japon que la liberté de navigation n’a jamais été un problème en mer de Chine méridionale, alors que l’interférence du Japon et d’autres pays ne se trouvant pas dans la région portait atteinte à la paix et la stabilité régionales ».

Le porte-parole a réitéré que les îles Diaoyu faisaient partie du territoire chinois. De fait, pour ce dernier, les activités militaires de la Chine autour des îles Diaoyu sont des opérations strictement conformes à l’appartenance de ces îles à la Chine.

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