samedi, mars 9

Taïwan met en place une barrière électronique pour contenir la contagion

Après les bracelets de quarantaine à Hong Kong, les autorités taïwanaises ont décidé de mettre en place une « barrière électronique » destinée à surveiller les déplacements des personnes en quarantaine.

Taïwan a décidé de déployer une vaste «clôture électronique» basée sur le smartphone, afin de suivre les déplacements des personnes qui sont en quarantaine. Les autorités s’assurent ainsi que les personnes restent chez elles.

Les gouvernements du monde entier associent la technologie et les efforts humains pour imposer des quarantaines qui obligent les personnes ayant été exposées au virus à rester chez elles, mais le système taïwanais serait le premier à utiliser le suivi des téléphones portables à cette fin.

« L’objectif est d’empêcher les gens de courir et de propager l’infection », a déclaré Jyan Hong-wei, chef du Département de la cybersécurité, qui dirige une équipe travaillant les opérateurs de télécommunications afin de lutter contre le virus.

Le système surveille les signaux téléphoniques pour alerter la police et les autorités locales si les personnes en quarantaine à domicile s’éloignent de leur adresse ou éteignent leur téléphone. Jyan Hong-wei a indiqué que les autorités contacteront ou rendront visite à ceux qui déclenchent une alerte dans les 15 minutes.

Les fonctionnaires appellent également deux fois par jour les personnes concernées, pour s’assurer qu’elles n’évitent pas le suivi en laissant leur téléphone à la maison.

Les problèmes de confidentialité ont limité l’utilisation des données de localisation pour les efforts anti-coronavirus dans des pays, tels que les États-Unis. Mais le système a attiré peu de plaintes à Taïwan, qui n’a signalé que 108 cas de virus, contre plus de 80 900 en Chine continentale.

De nombreux pays asiatiques sont sur le pied de guerre pour empêcher une nouvelle propagation du virus après une flambée d’infections parmi les personnes en provenance d’autres pays, en particulier l’Europe.

À Hong Kong, des bracelets de localisation sont donnés à ceux placés en quarantaine. À Singapour, le gouvernement utilise des messages texte pour contacter les gens, qui doivent cliquer sur un lien pour prouver qu’ils sont chez eux.

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La Thaïlande a déployé une application mobile que toute personne arrivant à un aéroport. Elle doit télécharger une application pour permettre aux autorités de les surveiller et de savoir où elles se trouvent en cas de test positif pour le virus.

La capitale vietnamienne, Hanoi, a également lancé une application mobile pour aider à suivre les cas, et elle pourrait être utilisée pour imposer des quarantaines.

D’autres pays, dont la Corée du Sud et Israël, utilisent le suivi par téléphone par satellite pour ce que l’on appelle le suivi des contacts afin de voir où des personnes infectées pourraient avoir transmis le SRAS-CoV-2 à d’autres.

De son côté, la Chine a utilisé un large éventail de méthodes pour surveiller la santé et la localisation des personnes et appliquer des restrictions de circulation. Or, la clôture électronique taïwanaise a suscité quelques plaintes pour son caractère intrusif.

Malgré les réticences, le gouvernement a mit en place son système et annoncé que les contrevenants à la quarantaine peuvent être condamnés à une amende pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars taïwanais (32 955 dollars).

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