jeudi, mars 28

Un investissement de 7 milliards entre la Chine et l’Algérie pour la production de Phosphate

L’Algérie et la Chine ont lancé un premier investissement important dans le domaine de production de phosphate.

Pour cela, les deux pays ont créé une première société mixte, dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC). Cette dernière est issu d’un partenariat entre les groupes algériens Asmidal, filiale du géant pétrolier public Sonatrach, et la compagnie algérienne d’exploitation des mines Manal, ainsi que les sociétés chinoises Wuhuan et Tian’an.

Le lancement de ce partenariat a eu lieu à Alger le 29 mars, avec la signature d’un Pacte d’Actionnaires, dans le but de créer cette nouvelle société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du Projet Phosphates Intégré (PPI).

La répartition du capital de la nouvelle société Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC) sera de « 56 % d’actions pout la partie algérienne et 44 % pour la partie chinoise », selon le communiqué du groupe Sonatrach.

Il s’agit du premier du genre dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais.

Le projet englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphate dans trois départements de l’est du pays : Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa. La transformation chimique des phosphatesse fera à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, tandis que la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, et des installations portuaires seront dédiées au niveau du port d’Annaba.

Ce projet, selon ses responsables, permettra de produire à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Il devra également créer environ 12.000 emplois en phase construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects.

La sélection des deux partenaires chinois a résulté d’un appel à manifestation d’intérêt ouvert, lancé par l’Algérie en mai 2021.

Cependant, ce projet a été annoncé, en novembre 2020, par le ministre des Mines, Mohamed Arkab. En septembre 2020, un conseil interministériel avait défini le nouveau schéma d’exploitation du phosphate dans l’Est algérien. Il comprend trois phases de cinq ans.

La première phase nécessite un investissement de 3 milliards de dollars, avec une entrée en production dès son achèvement. Les recettes de cette production devraient financer les deux autres phases, d’un coût de 1,5 milliards de dollars chacune.

La mine de Djebel Onk, située dans la wilaya de Tébessa, est l’une des plus grandes réserves de phosphate d’Algérie. Elle détient des réserves estimées à 2,8 milliards de tonnes de minerai à 24% de pentoxyde de phosphore.

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