mardi, mars 26

Xiaomi se lance dans la voiture électrique

Le fabricant chinois de smartphones et d’appareils électroniques Xiaomi est devenu la dernière société chinoise à se lancer concrètement dans l’automobile, avec l’annonce de la création d’une filiale dédiée.

En dépit des nouvelles directives de la Chine à destination de certains mastodontes de l’économie chinoise, Xiaomi, fabricant de smartphones et d’appareils électroniques (tablettes tactiles, montres connectées, écouteurs, …) se lance un nouveau défi.

Après s’être mit à fabriquer des trottinettes et des scooters, Xiaomi va désormais concevoir des véhicules électriques avec la création d’une filiale, Xiaomi Auto.

La société « Xiaomi Auto a officiellement été enregistrée [ce] 1er septembre« , a indiqué sur son compte Weibo le PDG du groupe, Lei Jun. L’entreprise est dotée d’un capital de 10 milliards de dollars, a-t-il précisé.

Signe de l’importance donnée par le groupe Xiaomi à cette nouvelle activité, Lei Jun, avait personnellement lancé en juillet le recrutement de 500 ingénieurs en Chine. Le PDG du groupe, Lei Jun concrétise ses précédentes déclarations, même si aucune date de commercialisation n’a été donnée.

Toutefois, ce dernier avait évoqué ce projet en précisant que le groupe commencerait probablement à lancer « une berline ou un SUV ».  

Basé à Beijing, Xiaomi, créé en 2010, saute dans le grand bain. D’ailleurs, dernièrement Evergrande, l’un des groupes les plus endettés de Chine, avait annoncé des pourparlers avec Xiaomi au sujet de sa filiale Evergrande Auto, fondée en 2019, afin de révolutionner l’électrique.

Aujourd’hui, Evergrande Auto ne commercialise aucun véhicule et a accusé 4,9 milliards de yuans (640 millions d’euros) de pertes au premier semestre. Ses créanciers lui somment de rembourser ses dettes.

Lire aussi : La société Evergrande en pleine débâcle

En Chine, les véhicules à énergies nouvelles (hybrides, électriques, pile à combustible) connaissent un fort essor en Chine, qui est devenue un pays en pointe dans ce domaine grâce notamment à une forte population ultra-connectée et à une politique incitative des autorités.

En parallèle, des acteurs «traditionnels» comme les groupes allemands Volkswagen ou BMW ont pris des engagements pour l’avenir, avec des modèles entièrement électriques devant être produits en Chine.

D’ailleurs, Frank Van Meel, vice-président en charge de la gamme de véhicules de luxe du groupe bavarois, a expliqué que «le marché chinois est en forte croissance pour ce qui est du constructeur automobile allemand BMW».

Lors d’un entretien avec l’agence de presse Xinhua, il a indiqué que «pour nous, la Chine est l’un de nos marchés les plus importants».

Profitant du salon automobile IAA Mobility à Munich, il a indiqué que «si l’on tient compte des volumes, de l’empreinte sur le marché local avec ses partenaires, de la production locale et de la base fournisseurs, la part du marché chinois est en forte croissance».

«Aussi, c’est toujours l’un de nos marchés à la croissance la plus forte», a-t-il résumé.

Selon les résultats publiés par le groupe BMW, le premier semestre a vu l’entreprise munichoise obtenir de brillants résultats en Chine, y livrant plus de 467.000 véhicules de marque BMW et MINI, en hausse de 41,9% sur un an, constituant un record par rapport à la même période l’an passé.

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