dimanche, avril 7

Beijing sanctionne les États-Unis après la loi sur Hong-Kong

Le gouvernement chinois vient d’annoncer une série de mesures de rétorsion contre la marine américaine et plusieurs organisations non gouvernementales, en raison de l’adoption d’une résolution sur Hong Kong.

Le ton monte de nouveau entre la Chine et les États-Unis. Le 27 novembre, le président américain Donald Trump a promulgué une résolution menaçant de suspendre le statut économique spécial de Hong Kong si Beijing ne respectait pas les droits fondamentaux des manifestants.

Malgré son «respect pour le président Xi, la Chine, et le peuple de Hong Kong», la décision de Donald Trump a provoqué la colère de Pékin, qui a qualifié le texte d‘«abomination absolue», assimilant cette mesure à une tentative d’ingérence.

En réponse à Washington, la Chine a annoncé ce 1er décembre l’adoption d’une série de mesures de rétorsion. Ainsi, Beijing interdit les navires de guerre américains de stationner dans la rade du port de Hong Kong. Alors que la marine des États-Unis avait auparavant le droit de mouiller dans le port afin de permettre à son personnel de se reposer dans la ville.

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Le dernier arrêt d’un américain date d’avril 2019, soit deux mois avant le début des manifestations à Hong Kong. En août 2019, les autorités chinoises ont refusé l’entrée à deux navires de guerre américains.

Beijing prévoit également d’«imposer des sanctions aux ONG qui se sont mal comportées» à Hong Kong, selon Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Parmi les ONG sanctionnées, la National Endowment for Democracy (NED) est accusée d’être un outil de l’ingérence américaine. Elle est d’ailleurs critiquée pour son soutien aux révolutions de couleurs en Europe de l’Est, ainsi qu’à des mouvements d’opposition en Chine, en Russie, au Nicaragua, à Cuba ou au Venezuela. Certains de ses opposants, à l’image du journaliste américain William Blum, accusent en outre la NED de constituer une vitrine de la CIA.

Financée par de riches donateurs, pour la plupart américains, Human Rights Watch (HRW) figure également sur la liste des organisations sanctionnées par Beijing, de même que l’organisation Freedom House, financée en partie par le gouvernement américain .

La porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying a accusé ces organisations d’avoir «fortement instigué des activités criminelles extrêmement violentes [à Hong Kong]». D’ailleurs, cette dernière a assuré que « les États-Unis ont gravement violé le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales, et se sont ingérés dans les affaires intérieures chinoises en adoptant la prétendue Loi 2019 sur les droits de l’homme et la démocratie à Hong Kong, malgré la ferme opposition de la Chine ».

« La Chine appelle les États-Unis à corriger leur erreur et à cesser de s’ingérer dans les affaires de Hong Kong ou dans les autres affaires intérieures de la Chine par quelque parole ou acte que ce soit », a ajouté la porte-parole.

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