mercredi, mars 27

Carrie Lam redoute « un chemin sans retour » à Hong Kong

Les violences vont pousser Hong Kong vers « un chemin sans retour », a averti ce 12 août, Carrie Lam, cheffe de l’exécutif hongkongais pro-Beijing.

Cette déclaration intervient alors que l’aéroport de la ville tentait de retrouver un fonctionnement normal au lendemain de sa fermeture inédite suite au sit-in de son hall d’entrée.

Hong Kong traverse sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. Tout a débuté en juin, lorsque la population a rejeté un projet de loi hongkongais qui entendait autoriser les extraditions vers la Chine continentale.

Par la suite, le mouvement a considérablement élargi ses revendications pour dénoncer le recul des libertés et les ingérences de la Chine dans les affaires intérieures. La mobilisation s’est durcie par des heurts entre radicaux et forces de l’ordre, constituant un défi inédit pour le gouvernement central, qui a évoqué y déceler « des signes de terrorisme ».

Carrie Lam, qui a été désignée par Pékin, a exclu toute concession et a mis en garde ce 13 août, contre les conséquences économiques et sociales pour la région semi-autonome. « La violence, que ce soit son utilisation ou son apologie, poussera Hong Kong sur un chemin sans retour et plongera la société hongkongaise vers une situation très inquiétante et dangereuse », a affirmé cette dernière lors d’une conférence de presse.

« La situation au cours de la semaine écoulée m’a fait craindre que nous ayons atteint cette situation dangereuse », a-t-elle ajouté. « Je demande à nouveau à tout le monde de mettre leurs différences de côté et de se calmer », a-t-elle déclaré. « Réfléchissez cinq minutes, pensez à notre ville, voulez vous vraiment qu’elle soit poussée vers l’abysse ? »

De son côté, le porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao, Yang Guang, a assuré que « les manifestants radicaux de Hong Kong ont à plusieurs reprises eu recours à des objets extrêmement dangereux afin d’attaquer des policiers, ce qui constitue déjà un crime grave et révèle de premiers signes de terrorisme ».