
La Chine et les Etats-Unis se sont accordés sur un cadre général pour lisser leurs différends commerciaux, après des pourparlers à Genève (Suisse) en mai.
Washington et Pékin étaient convenus d’un cessez-le-feu commercial et avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs sur leurs produits respectifs.
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La Chine s’était également engagée à alléger certaines contremesures non douanières. Mais des responsables américains ont ensuite accusé Pékin de violer l’accord, et notamment de traîner des pieds pour délivrer des licences d’exportation de terres rares.
Les terres rares sont des métaux utilisés dans de nombreux produits; tels que les smartphones, les turbines des éoliennes ou les véhicules électriques. Elles sont essentielles à l’économie mondiale moderne et au développement des nouvelles technologies.
Mi-juin, la Chine et les Etats-Unis s’étaient finalement accordés, lors de nouvelles discussions à Londres, pour mettre en œuvre l’accord trouvé à Genève.
Donald Trump s’est félicité le 26 juin de cet accord, portant notamment sur l’accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis et d’avoir « signé », avant que la Chine en fasse également état, le 27 juin.
Plus tard dans la journée du 27 juin, un porte-parole du ministère chinois du Commerce, a déclaré que « les équipes économiques et commerciales de la Chine et des Etats-Unis ont récemment confirmé les détails du cadre de mise en œuvre de l’important consensus atteint par les deux chefs d’Etat lors de leur entretien téléphonique du 5 juin, et ceux du cadre de la consolidation des résultats des négociations économiques et commerciales à Genève ».
La validation de ces détails est intervenue alors que les deux parties étaient encore en étroite communication, suite à leur consultation économique et commerciale tenue les 9 et 10 juin à Londres, a déclaré le porte-parole en réponse à une question posée lors d’un point presse.
La Chine examinera et approuvera des demandes d’exportation d’objets contrôlés éligibles en vertu de la loi, tandis que les Etats-Unis supprimeront une série de mesures restrictives imposées sur la Chine en conséquence, a noté le porte-parole.
La Chine souhaite que les Etats-Unis exploitent davantage le rôle du mécanisme de consultation économique et commerciale sino-américain, améliorent continuellement la compréhension mutuelle, réduisent les malentendus, et renforcent la coopération afin de promouvoir le développement sain, stable et durable des relations économique et commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, a ajouté le porte-parole.
De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré le lendemain que « la Chine espère que les Etats-Unis avanceront dans le même sens qu’elle », en confirmant que Pékin et Washington avaient scellé leur accord.
« La Chine procédera en vertu de la loi à l’examen et à l’approbation des demandes d’exportations relatives aux articles soumis à contrôle qui satisfont aux exigences », a-t-on poursuivi de même source.
« Les États-Unis, en conséquence, vont lever une série de mesures restrictives à l’égard de la Chine », a complété le ministère chinois.
Aucune précision supplémentaire n’a été apportée dans l’immédiat.
La priorité absolue pour les États-Unis était de garantir leur accès aux terres rares. D’autant que la Chine en est le premier producteur mondial.
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Mais les flux chinois en direction des entreprises étrangères ont ralenti depuis début avril, lorsque la Chine a commencé à imposer aux producteurs nationaux l’obtention d’un permis pour pouvoir exporter sept types de terres rares. La décision a été largement perçue comme une mesure de rétorsion face aux droits de douane américains sur les biens chinois.