Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a déclaré le 11 août que Pékin avait « mal interprété » ses propos selon lesquels Manille serait inévitablement entraînée dans un conflit entre la Chine et Taïwan si celui-ci venait à éclater.
La Chine a accusé Marcos de « jouer avec le feu » après que le dirigeant philippin a affirmé, lors d’une visite en Inde, qu' »il n’y a aucun moyen pour les Philippines de rester à l’écart » d’un tel conflit, en raison de la proximité du pays avec l’île, gouvernée de manière démocratique.
« Nous sommes, je pense, pour des raisons de propagande, mal interprétés », a déclaré Ferdinand Marcos lors d’une conférence de presse. Ce dernier a indiqué être « un peu perplexe quant au fait que cela puisse être qualifié ainsi, de jouer avec le feu ».
Ferdinand Marcos a précisé que les Philippins travaillant et vivant à Taïwan devraient être évacués en cas de conflit, mais il a maintenu qu’il souhaitait éviter toute confrontation et la guerre. D’ailleurs, selon les données du gouvernement philippin, plus de 100 000 Philippins vivent et travaillent à Taïwan.
« Une guerre autour de Taïwan entraînera les Philippines dans le conflit, qu’elles le veuillent ou non. C’est ce que j’essayais d’expliquer », a indiqué Ferdinand Marcos.
Les déclarations du président philippin interviennent dans un contexte de tensions accrues entre Manille et Pékin au sujet de différends territoriaux en mer de Chine méridionale, une voie navigable stratégique où les deux pays ont multiplié les incidents maritimes ces dernières années.
Le 11 août, un navire philippin transportant des vivres à destination de pêcheurs philippins dans le récif de Scarborough a été la cible de tirs de canon à eau par un navire des garde-côtes chinois, a rapporté la Garde côtière philippine. Le navire a toutefois réussi à éviter d’être touché.
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En réaction à l’incident, la garde côtière chinoise a déclaré avoir pris les mesures nécessaires pour expulser les navires philippins du récif de Scarborough, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire. Elle a qualifié l’opération de « professionnelle, standardisée, légitime et légale ».