vendredi, mai 16

La Chine accuse William Lai d’être un « saboteur de la paix à travers le détroit »

La Chine a déclaré le 14 mai que les actions de Lai Ching-te (William Lai), depuis sa prise de fonction en tant que dirigeant de Taiwan avaient pleinement prouvé qu’il était un « saboteur de la paix » et un « fauteur de crises » à travers le détroit de Taiwan.

Cette déclaration intervient à quelques jours du premier anniversaire de la gouvernance de William Lai, qui a prit ses fonctions le 20 mai 2024.

Chen Binhua, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat, a déclaré lors d’une conférence de presse, que « les autorités de Lai Ching-te ont défié l’opinion publique dominante à Taiwan, refusé de reconnaître le Consensus de 1992, et ont obstinément adhéré à la position séparatiste de l’indépendance de Taiwan ».

« Les autorités de Lai Ching-te ont délibérément prôné le sophisme du séparatisme et la suppression des échanges entre les deux rives du détroit, et ont fabriqué une fausse narration « démocratie contre autoritarisme » pour tromper à la fois les habitants de Taiwan et la communauté internationale », a ajouté ce dernier.

Selon Chen Binhua, « ignorant les réalités économiques, les autorités de Lai Ching-te ont également préconisé un découplage du commerce et des chaînes d’approvisionnement industrielles entre les deux rives du détroit, ce qui nuit aux intérêts des entreprises et de la population de Taiwan ».

En outre, « Taipei a cherché à s’attirer les faveurs de forces extérieures et ont trahi les intérêts de Taiwan en recherchant l’indépendance par le soutien extérieur » et l’indépendance par la force ».

Pour la Chine continentale, « ces actions ont aggravé les tensions et sapé la paix dans le détroit de Taiwan, prouvant ainsi que Lai Ching-te était un ‘saboteur de la paix’ et un ‘fauteur de crises’ dans le détroit de Taiwan ».

« William Lai, démission ! » 

Outre les déclarations de ce dirigeants chinois, la population taiwanaise ne parait pas satisfaite de la gouvernance du successeur de Tsai ing-wen, William Lai, dont la coalition « pan vert » est minoritaire au Parlement.

Le 26 avril, près de 200 000 personnes sont descendus dans les rues de Taipei, la capitale de Taïwan, pour protester contre le président de l’archipel, scandant « William Lai, démission ! ».

Les manifestants l’accusent de dérives autoritaires et appellent à sa démission, a révélé le South China Morning Post. Le chef du Kuomintang (KMT), principal parti d’opposition et leader de la coalition « pan-bleue », accuse William Lai d’être un « dictateur » qui essaie d’« éliminer les partis d’opposition ».

Cité par Courrier International, le SCMP a indiqué que « ce rassemblement est le dernier épisode en date d’une campagne controversée qui réclame la révocation de certains parlementaires et qui a récemment embrasé l’île ». « Cette campagne, soutenue par le Parti démocratique progressiste (PDP) de William Lai, menace en effet de destituer 34 parlementaires issus du KMT, favorable à la Chine continentale ».

Depuis l’investiture du président, en mai 2024, les partis d’opposition, majoritaires dans l’hémicycle, demandent plus de pouvoir législatif et souhaitent renforcer le contrôle du Parlement sur l’exécutif.

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